On vit depuis plusieurs semaines dans un livre de Thomas Pynchon ou un film des frères Coen. Avec son lot d’intrigues, de personnages iconoclastes, de contrats de confidentialité aux allures de sacerdoce, de rumeurs balayées d’un revers de main et de chemises cartonnées à sangle portant la mention “TOP SECRET JO 2024” posées nonchalamment sur un coin de bureau du palais de l’Élysée.
La programmation musicale de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Paris, concoctée par le metteur en scène Thomas Jolly sous la houlette du directeur musical de l’événement, Victor Le Masne, et qui se tiendra ce vendredi 26 juillet, était jusqu’ici le secret le mieux gardé de la Ve République.
Mais c’était avant que nos confrères de L’Équipe et du Parisien ne dévoilent quelques indiscrétions, confirmant certains bruits de comptoir. C’est ainsi qu’on apprend notamment qu’Aya Nakamura, dont la simple évocation de l’idée qu’elle puisse chanter du Édith Piaf avait suscité de vives réactions dans les rangs des fachos, devrait finalement interpréter du Charles Aznavour, accompagnée par la Garde républicaine.
Le fantôme de la Môme planera malgré tout sur la Seine, invoqué par Céline Dion, qui devrait chanter L’Hymne à l’amour. En duo avec Lady Gaga ? Why not. L’Américaine traîne à Paris ces derniers jours, et on imagine que ce n’est pas pour faire le plein de macarons.
Autres informations confirmées par L’Équipe : la super Juliette Armanet sera accompagnée du pianiste Sofiane Pamart le temps d’une reprise d’Imagine, de John Lennon, et Philippe Katerine, avec ou sans son bob, ainsi que Cerrone et Rim’K devraient également être de la partie. Autres noms évoqués : le chanteuse lyrique Marina Viotti et le groupe Gojira.
Il y aura donc du beau linge sur et le long de la Seine, ce vendredi 26 juillet. Et quelque chose nous dit qu’on est encore loin de connaître le casting final.
Mais rappelons tout de même qu’un préavis de grève déposé par le syndicat SFA-CGT, représentant des artistes-interprètes de la cérémonie d’ouverture, pour dénoncer les inégalités de traitement entre les intermittent·es, et notamment les danseur·ses recruté·es pour l’occasion, n’avait toujours pas été levé hier.