Tout le monde s’accorde à dire que le golf de Planchetorte, un 18 trous aménagé dans les années 1990, "municipalisé" au début des années 2010, a du potentiel pour l’exploitation d’un restaurant.
Dans les faits, ça semble plus compliqué : après huit mois d’activité, le dernier gérant de cet établissement, propriété de la mairie, a rendu les clefs. Hormis l’association sportive qui peut l’utiliser lors de ses compétitions, le restaurant est fermé.
Relations "compliquées" entre exploitant et mairieContacté, Lilian Thomas confirme que lui et son associé ont tout arrêté à la mi-juillet 2024.
Ça se passait bien et on avait de bons retours, assure l’ancien gérant. Mais c’était devenu très compliqué avec la mairie. On voulait organiser une guinguette les vendredis et samedis soirs. On nous l’a refusée.
Selon lui, c’était pourtant acquis, "verbalement", à l’automne 2023, au moment des négociations pour la reprise de ce restaurant, baptisé Le Rosé des près.
Petit à petit, les relations avec la mairie se seraient dégradées. "On nous a engueulés parce qu’on passait la tondeuse. Comme on n’avait pas besoin de ça pour vivre, on a préféré tout arrêter."
De son côté, la mairie refuse d’enfiler le costume du méchant. Elle confirme l’émergence de désaccords et de "relations compliquées", notamment autour du projet d’ouverture du site après 20 heures.
Un nouvel appel à candidatureElle souligne que la rupture s’est faite "d’un commun accord". D’ici à la mi-août 2024, elle devrait lancer un nouvel appel à candidatures, dans le cadre d’une autorisation d’occupation temporaire (AOT) du domaine public par un commerce.
Ce statut est particulier : le fonds de commerce reste aux mains de la collectivité. En contrepartie, le loyer est modéré, un bon moyen pour quelqu’un qui souhaite se lancer.
La convention s’étale sur deux ans. L’attrait du golf de Planchetorte fait le reste : des manifestations sportives le week-end, et en semaine, souvent une clientèle de professionnels venus de Brive ouest.
En 2023, lors du précédent appel à candidatures, la mairie avait cependant eu du mal à trouver quelqu’un pour reprendre cet espace restauration, qu’elle aimerait intégrer dans un projet de création d’un complexe hôtelier.
"On a voulu rendre service", affirme même Lilian Thomas, qui a eu aussi maille à partir avec la mairie de Donzenac, sur un autre projet d’ouverture de guinguette.