Le directeur de l’hôpital régional de Matam, Aladji Arona Ndiaye, a souligné mercredi la nécessité pour cet établissement médical de disposer d’un scanner "pour des compléments de diagnostic, à travers l’imagerie médicale". Cependant d’autres insuffisances ont été noté dans cet entretien relayé par l’APS
"Avoir un scanner à l’hôpital régional de Matam n’est pas un luxe. Si vous avez un pôle de chirurgiens qui interviennent au niveau du bloc et qui ont besoin de cet appareil, il est nécessaire d’en disposer pour un complément du diagnostic", a-t-il dit au cours d’un entretien avec des journalistes.
M. Ndiaye a précisé que la majeure partie des références de l’hôpital, les examens de scanner notamment, se font au Centre hospitalier régional de Ourossogui. Selon le directeur de l’hôpital régional de Matam, en poste depuis 2021, "sept sur dix malades devant bénéficier d’une intervention et d’examens de scanners ne peuvent le faire sur les lieux".
"Avoir un scanner nous permettra de raccourcir le temps de prise en charge du malade sur le plan chirurgical afin de le soulager. Le fait de le déplacer peut lui causer un stress et lui coûter en dépense", a averti Aladji Arona Ndiaye.
Le chirurgien-dentiste a toutefois fait savoir que le plaidoyer a été porté au niveau de la tutelle, qui a promis de doter l’hôpital d'un scanner, ajoutant que "cet appareil serait le bienvenu" au regard du volume d’activités de l’hôpital de Matam. Cet établissement médical dispose de quinze spécialités, dont la pédiatrie, l’ophtalmologie, la chirurgie pédiatrique, la cardiologie, la chirurgie viscérale, la biologie, la pharmacie, l’oto-rhino-laryngologie (ORL), la médecine externe, entre autres.
Selon toujours l’agence, en plus de l’appareil de scanner, relève le docteur Ndiaye, il manque un orthopédiste, afin de compléter le plateau médical de cet hôpital qui avait pour vocation d’être un pôle "Mère-enfant", à sa création, en 2007.
"Aujourd’hui, il nous arrive rarement d’évacuer sur Dakar ou Touba. A l’époque, on en faisait beaucoup, à cause de l’absence d’un service de chirurgie. Même pour la pédiatrie et pour l’ORL, on était obligé d’évacuer les patients", a-t-il rappelé.
D’après lui, avec dix-sept médecins, de nouveaux équipements en attente d’être installés et de nouveaux locaux aménagés pour la maternité, la radiologie et l’urologie, l’hôpital régional de Matam procède de moins en moins à des évacuations vers d’autres régions.
Des améliorations auxquelles il faut ajouter, dans le cadre de la gestion des déchets biomédicaux, l’incinérateur jugé polluant. "Il a été remplacé par un banaliseur de DASRI (Déchets d’activités de soins à risques infectieux), qui produit au final du fertilisant offert aux agriculteurs de la région qui en font la demande", a signalé le directeur de l’hôpital régional de Matam.