Une candidature de Berlin pour l’organisation des JO en 2036 avait été en discussion, la ministre allemande des Sports l’ayant qualifié d’« imaginable » il y a un peu plus d’un an. Mais cette date, correspondant au centenaire des Jeux de 1936, organisés à Berlin par le IIIe Reich et utilisés comme outil de propagande du régime nazi, ne faisait pas l’unanimité. L’idée alors exprimée par la ministre Nancy Faeser était de « faire un travail de mémoire historique (…) là où avait eu lieu l’exclusion, le mépris de l’humanité ». C’est finalement une autre page de l’histoire allemande qui est privilégiée par la coalition de centre-gauche du chancelier Olaf Scholz.
Avec la perspective de JO 2040, « nous pouvons montrer sur quelles valeurs reposent notre démocratie libérale. Par conséquent, nous voulons relier les Jeux olympiques en Allemagne avec les 50 ans de la réunification », a dit Mme Faeser, dans un communiqué. Le 2 août prochain, en marge des JO de Paris, Mme Faeser compte signer, au nom du gouvernement allemand, une déclaration commune avec la Fédération allemande des sports olympiques, associée à toutes les villes et régions allemandes voulant organiser ces jeux.
Pour 2040, il n’y a pas encore de candidatures de pays déclarées officiellement. Dans une interview à l’AFP fin avril, le président du CIO, Thomas Bach, avait évoqué « un nombre à deux chiffres de villes et régions intéressées pour 2036 et 2040 ». Quatre pays – Inde, Turquie, Indonésie et Pologne -, et deux villes – Santiago et Séoul – travaillent ouvertement à leur candidature pour 2036. Après Paris cette année, les JO se dérouleront à Los Angeles en 2028 et à Brisbane en 2032.