Vainqueurs de la Slovénie (82-78) dimanche, en Pologne, les Bleuets de Guillaume Vizade se sont offerts un doublé historique en conservant leur titre européen. Pour l'ex-entraîneur de la JA Vichy, ce sacre est celui de tout le basket français.
Champions d’Europe pour la deuxième fois consécutive, les Bleuets de Guillaume Vizade ont renversé la Slovénie, au terme d’un match étouffant (82-78), dimanche en Pologne, à Gdynia.
Un sacre acquis avec maîtrise, en poule ou face à la Grèce en demi-finales (69-57), avec caractère, pour se défaire de la Slovénie en finale et tantôt, même avec brio, terrasser l’Espagne au buzzer en quarts (74-72), sur un splendide shoot de Noah Penda.
Pour Guillaume Vizade, ce deuxième sacre européen n’est pas que la victoire des joueurs et du staff, bien au contraire, elle récompense tout l’écosystème du basket français, de la fédération aux clubs.
— Fédération Française de BasketBall (@ffbasketball) July 21, 2024Guillaume, que ressentez-vous après ce succès ?
Je suis très heureux, c’est l’aboutissement d’une superbe aventure. Les garçons ont été au rendez-vous et j’en suis très fier. C’était même un petit peu plus compliqué que l’an dernier. Le niveau des concurrents était plus relevé, et nous avons dû faire face à quelques absents. Évidemment, entrer dans l’histoire du basket français est très important, mais au-delà de ça, ce sacre récompense tout le travail de la Fédération, mais aussi des clubs et des différents pôles.
Vous avez insisté, après le match, sur la cohésion de votre équipe et sur le caractère de vos joueurs. Ce sont des choses que vous travaillez pendant les rassemblements et qu’il faut leur insuffler ?
Ce sont deux éléments essentiels pour aller loin dans ce genre de compétition et qui nous demande en effet beaucoup de travail. Il faut prendre du temps pour unir les joueurs qui ont chacun des objectifs individuels et collectifs différents avec leurs clubs respectifs. Il faut leur trouver de nouveaux objectifs ensemble, mais aussi les écarter de leurs propres limitations qui peuvent, à partir d’un moment, les freiner dans leur progression. C’est un travail nécessaire et primordial pour leur offrir des perspectives d’évolution dans leurs carrières dans les années à venir.
"Avec Noah (Penda), nous sommes sur la même longueur d'ondes"
L’ancien Vichyssois, Noah Penda, a été l’un des piliers de l’équipe tout au long du tournoi. Vous l’avez eu sous vos ordres à Vichy, chez les Bleuets, vous le retrouverez la saison prochaine au Mans... Quelle est votre relation ?
Nous avons une relation de confiance et très saine. Noah est quelqu’un de très consciencieux, professionnel et clair vis-à-vis de ses objectifs. Il a la tête bien faite et ça me permet de passer d’un projet à l’autre, avec lui, sans difficulté et même, sans échanger de façon récurrente. Je dirais que nous sommes sur la même longueur d’ondes. Il a été un véritable leader pour nous pendant la compétition, c’est un très bon joueur et on a pu s’appuyer sur lui dans tous types de situations.
— Fédération Française de BasketBall (@ffbasketball) July 18, 2024Vous vous dirigez tout doucement vers votre nouveau défi au Mans, quels seront vos objectifs ?
L’objectif sera d’abord de profiter de ce titre, avec les joueurs, le staff et la Fédération (rires...) avant de se plonger effectivement dans la reprise de la saison avec le Mans. Il va falloir construire un nouveau groupe pour mener à bien nos futurs objectifs, mais prenons d’abord le temps de profiter des vacances et de savourer ce sacre.
« Savourer ce sacre ». Presque une obligation pour les Bleuets qui n’avaient jamais réalisé un tel exploit, contrairement à l’équipe féminine qui a conservé son titre européen quelques semaines plus tôt en Lituanie.
David Allias
