Nouvelle prise de parole dans l'affaire Jegou-Auradou, ces deux rugbymen français mis en examen pour viol aggravé en Argentine. Ce lundi, Antoine Vey, un des avocats des joueurs du XV de France, se livre dans une interview accordée au Parisien. Il évoque notamment le rapport médico-légal, révélé samedi soir par nos confrères, qui fait état d'une "quinzaine de blessures" constatée sur le corps de la plaignante.
Dans le détail, sont inscrits dans ce rapport "des lésions dans les parties intimes, divers hématomes au menton, sur la paupière gauche, les deux jambes, les fesses, l’entrejambe, la poitrine et le thorax."
"Rien de définitif dans ce rapport"Antoine Vey réclame de la prudence à la lecture de ce document, reprochant au passage à l'avocate de la victime présumée de diffuser des informations "complètement extrapolées et décontextualisées". "Il n’y a rien de définitif dans ce rapport. Aucun élément n’accrédite de manière claire des violences. Il y a deux documents versés au dossier et ayant vocation à être débattus, précisés, complétés. Ce n’est certainement pas le bon moment pour les diffuser à la presse, car ils ne sont pour l’instant pas définitifs", précise l'avocat des deux rugbymen.
Affaire Jegou-Auradou : "C'était un voyage normal", ce que révèle l'audition du chauffeur de taxi qui a ramené la victime
"Selon l’experte, pour 80 % des marques, rien ne dit qu’elles ont pu être causées par un coup ou une blessure", enchaîne-t-il. Avant d'ajouter : "C’est un rapport qui ne contredit en rien la version des joueurs, qui ne se sont d’ailleurs pas encore exprimés."
Enfin, Antoine Vey est interrogé sur l'existence d'une vidéo enregistrée via Snapchat dans laquelle on découvre l'intimité de la chambre d'hôtel. Il assure ne pas l'avoir récupérée pour l'instant. "Des éléments, autres que cette vidéo, semblent très favorables aux joueurs [...]. Mais je ne veux pas rentrer dans le même jeu" que l'accusation, dit-il.