Le Maroc est le seul pays africain à posséder une ligne de train à grande vitesse. Depuis 2018, le TGV relie Tanger à Casablanca en près de deux heures. Aujourd'hui, ce pays nord-africain a annoncé un plan de construction de 1300 km de lignes ferroviaires à grande vitesse pour relier villes et aéroports du Royaume.
Le train le plus rapide d’Afrique roule au Maroc depuis 2018 pour relier Tanger (nord) à Casablanca (ouest) en près de deux heures, alors que le trajet était d’une durée de cinq heures. Toutes les grandes villes du Royaume seront désormais reliées au réseau ferroviaire avec une plus grande fréquence d’ici 2024.
Le ministre marocain du Transport et de la logistique, Mohamed Adeljali, cité par le site Mobiwisy le 21 juillet, a indiqué que «l’aéroport international Mohammed V – Casablanca et l’aéroport de Rabat-Salé ser[aient] connectés par TGV».
L’Office national des Chemins de fer (ONCF) a mené une étude prospective structurante pour l’extension du réseau ferroviaire baptisée «Plan ferroviaire 2040» afin de renforcer la connexion ferroviaire entre les villes et les aéroports à travers le pays.
Ce plan, d’après la même source, a abouti à la mise en place d’un projet de construction de 1300 km de nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse. De nouvelles lignes ferroviaires de 3800 km seront établies pour relier 43 villes, au lieu de 23 actuellement.
Le transport de 87% de la population nationale, contre 51% aujourd'hui, sera assuré, prévoient les autorités. A cela s'ajoutent la liaison avec 12 ports, contre 6 actuellement, ainsi qu'avec 15 aéroports internationaux. Pour l'heure, seul l’aéroport Mohammed V est relié.
Grâce à cette modernisation ferroviaire, l’économie du Maroc devrait selon le gouvernement connaître un véritable essor, avec la création de milliers d’emplois. Tout comme le tourisme, qui profitera également de cet envol avec l’optimisation des temps de trajet entre les villes.
Le Royaume n’a toujours pas communiqué les noms des partenaires techniques concernés par ce projet. Le groupe français Alstom, ayant financé une grande partie du premier TGV de 2018, figurera certainement sur la liste.
En février 2023, le groupe français de BTP NGE (Nouvelles générations d'entrepreneurs) a remporté l'appel d'offre pour construire la moitié du réseau ferroviaire de 660 km de lignes de train à grande vitesse en Egypte.
Le NGE construira ainsi 330 km de lignes en mobilisant, selon l’agence Ecofin, plus de 500 personnes pour l'installation du linéaire à double voie et de plus de 100 appareils de voie entre les villes concernées par le projet.
La ligne de TGV reliera Aïn Soukhna à l'est de la capitale du Caire, et la future nouvelle capitale administrative sur la mer Rouge, à la ville de Marsa Matrouh, située à environ 200 km de la frontière libyenne.
Concrètement, le nouveau projet ferroviaire permettra de relier 60 villes à travers le pays, d'augmenter le trafic de marchandises et d’assurer environ 500 millions de trajets annuels.
