Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, se prépare à recevoir de nouveaux témoignages suite à la publication d'un rapport dans lequel sept femmes accusent l'homme de foi d'agressions sexuelles.
"Selon le cabinet Egaé, que nous avons engagé, la grande amplitude des sept témoignages laisse présager que d’autres pourraient nous parvenir", a confié Christophe Robert dans un entretien accordé à La Tribune dimanche.
"Quand il y a répétition des faits, et c’est le cas, il est probable qu’il y ait d’autres victimes", regrette Christophe Robert en évoquant le témoignage d'une huitième femme, ce samedi, au micro de France Inter. Cette infirmière a raconté avoir été agressée par le fondateur d'Emmaüs en 2006 dans un hôpital militaire francilien.
C’est pour continuer ce travail d’écoute que nous avons ouvert une ligne téléphonique et une boîte mail gérés par Egaé (un cabinet indépendant qui lutte contre les violences sexuelles et sexistes qui a réalisé le rapport à la demande d’Emmaüs et la Fondation Abbé Pierre, NDLR).
Pour l'heure, le délégué général de la fondation n'a pas "encore [reçu] de nouveaux retours". A-t-il réfléchi à un changement de nom de la fondation ? Christophe Robert répond que ce n'est pas une priorité.
"Nous vivons un tsunami. Il y a plusieurs vagues. La première vague est consacrée à l’attention que nous portons aux victimes", explique-t-il à nos confrères. "On ne sait pas ce qui va se passer ensuite, mais le moment viendra où la question de l’héritage sera posée."