Moutier-d'Ahun. Festive la Métive : Toujours vivants !. La Festive s’est déroulée fin juin avec un programme très riche par sa diversité. On pourrait décrire chaque spectacle, expliquer pour comprendre, mais la leçon est assurément que quand il n’y a plus de mots pour panser les maux, l’art est salvateur et sait réunir artistes et habitants pour discuter, s’émerveiller et rire ensemble. plutôt que raconter, laissons parler ceux qui ont participé, et nous dire pourquoi il est précieux que de tels lieux prennent sur eux de faire en sorte que la fête continue.
« On a des retours positifs à la fois par la diversité de ce qui est proposé, l’accessibilité, quels que soient l’âge et le bagage culturel qu’on a, on peut picorer. Il y en a pour tous les goûts ! Des sujets graves ou plus légers, des danses… On se nourrit de toutes ces choses-là », explique Nathalie, membre du CA de La Métive et bénévole. Elle poursuit : « Il y a la culture, les spectacles qui sont proposés, mais ça reste une fête. Et puis il y a aussi toute cette convivialité, les gens mangent les uns avec les autres, se rencontrent. C’est ce qui m’a frappée dans ce milieu rural, moi je viens de Paris. À Paris on a une offre culturelle démentielle, mais en fait on se parle peut-être un peu moins ». Gaspard et « Astérix », habitent en face de la résidence d’artiste et n’en perdent pas une miette. « On est là depuis trois jours, on ne mange même plus à la maison ! On fait notre vie, ça dépend des spectacles, on essaye pour voir si ça nous plaît. Parfois il y a des trucs qui ne nous plaisent pas donc on ne reste pas. C’est ça qui est bien. Tout est différent. La Festive, il en faudrait une l’hiver ! », sourient-ils.
Sarah, artiste performeuse programmée pour cette Festive, se réjouit d’être là. « Je fais de la performance et seulement des performances collectives. Mon travail s’enrichit et se nourrit des autres. La résidence c’est hyper moteur. Ces moments-là, comme la Festive, sont précieux dans ce chaos, on sent que tout fout le camp, c’est important de se fédérer ! », confie-t-elle, secondée par une octogénaire passant par là, qui ajoute joyeusement : « Merci d’exister ! ». Tout simplement.
