Une huitième personne assure, ce samedi 20 juillet, avoir été victime de l'abbé Pierre en 2006 lorsqu'elle était infirmière dans un hôpital militaire.
Les langues se délient, quelques jours après la parution d'un rapport dans lequel l'abbé Pierre est accusé d'agressions sexuelles par plusieurs femmes, des faits qui auraient été commis entre la fin des années 1970 et 2005.
Ce samedi, une huitième personne sort du silence. Au micro de France Inter, l'infirmière raconte avoir été agressée par le fondateur d'Emmaüs en 2006 dans un hôpital militaire francilien.
Je suis allée dans sa chambre pour l’accompagner à sa toilette, puis il s’est levé. Il a marché puis il m’a agrippé les deux seins. Je l’ai giflé.
"Il était coutumier des faits"L’Abbé Pierre était alors âgé de 93 ans. "Il m’a dit qu’il était vieux, qu’il était fatigué, qu’il avait besoin de se tenir", précise-t-elle.
Elle raconte avoir fait part de la situation à sa responsable ainsi qu'à d'autres soignants. "Deux, trois de mes collègues ont dit : 'Moi aussi, il m'a touché les seins'", ajoute-t-elle. "Il était coutumier des faits."
Pourtant, à l'époque, les faits ne seront pas rendus publics. "J'étais militaire", explique-t-elle. "Ça ne tenait pas à son aura, l’aura il y en avait plus", dit-elle.
L’abbé Pierre "a fait de belles et grandes choses, on ne remet pas du tout en cause", enchaîne-t-elle. Avant de conclure : "Mais ce n’est pas un sain, il serait injuste et malhonnête de le présenter juste comme un grand homme et de l’encenser".
