En Nacra 17, l'autre série mixte de ces Jeux olympiques, la France sera représentée par le duo le plus jeune de la délégation tricolore. Réputé pour sa complexité, ce catamaran à foils animera le plan d'eau marseillais par sa vitesse et ses enroulés de bouée aériens. Tour d'horizon.
Longue à se dessiner –
sept équipages étaient en lice pour espérer représenter
la France cet été –, la qualification du duo
Tim Mourniac/Lou Berthomieu en
Nacra 17, l’autre série mixte des JO 2024, est venue logiquement récompenser deux années de résultats en progression.
Ce catamaran à foils, très esthétique et volant au près comme au portant, capable d’atteindre les 25 nœuds sous spi dans la brise, demande une grande rigueur pour le manier en mode performance.
Jean-Christophe Mourniac, l’entraîneur tricolore (et papa de Tim) ne mâche d’ailleurs pas ses mots quand on l’interroge sur la difficulté de ce support : «
Le Nacra 17 est très compliqué à faire marcher, c’est comme une petite Formule 1, on cherche en permanence à grappiller des pouillèmes de noeud pour aller plus vite que les petits copains. Il y a beaucoup de paramètres à prendre en compte comme la gîte, la contre-gîte, la force aérodynamique, le profil du mât, des voiles, sans compter la gestion des foils. Entrer dans les dix premiers aux JO, ce n’est pas donné à tout le monde ! »
[caption id="attachment_185432" align="aligncenter" width="500"]
Dans la brise, c’est acrobaties garanties en Nacra 17 ! © Sailing Energy[/caption]
Sans surprise, on retrouve une monotypie stricte avec quelques leviers pour tenter de se différencier comme le nombre de brins sur l’écoute de GV, la quête du mât, la tension du gréement, l’ouverture des barres de flèche ou encore le calage des foils.
Côté équipage, la belle histoire commence en 2021 lorsque Lou, appelée en renfort pour suppléer à la blessure de Noah Chauvin, l’équipier historique de Tim Mourniac, sur le Mondial à Oman, termine à une quatrième place prometteuse.
«
Ça a tout de suite matché avec Tim et notre complémentarité aujourd’hui est notre grande force. Nous avons été bien accompagnés au début par un préparateur mental de l’INSEP, Jean-Paul Martinet, qui a permis une construction solide et accélérée de notre tandem. Le concept de la parité est aussi extrêmement enrichissant. Il n’y a pas de poste défini à bord en fonction du sexe. Sur notre Nacra par exemple, je suis équipière et j’adore le fait de pouvoir me battre à mon poste contre des hommes de 90 kg », confie
Lou Berthomieu.
Sur l’eau,
Tim barre et gère le chariot de grand-voile tandis que Lou est sur l’écoute et le foc au près avant de prendre le spi au portant. Quant à la tactique, elle découle d’une communication commune même si c’est le barreur qui a le dernier mot.
A son avantage en mode «
Marginal Foiling » (sic), c’est-à-dire entre 6 et 10 noeuds et dans le médium, excellent au portant dans toutes les conditions, l’équipage tricolore est a contrario un peu plus à la peine au près dans la brise lorsque la mer se lève…
Au menu de ces dernières semaines de préparation intensive, toujours et encore la vitesse, la répétition des manoeuvres et la validation du matériel (voiles, mât, foils).
Et
Lou de conclure : «
Notre objectif pour nos premiers JO, c’est justement de ne pas nous donner de limite, de tout donner pour ne rien regretter. Jouer à domicile sur un tel événement, on le vit une seule fois dans une carrière de sportif. Nous avons été mis dans les meilleures conditions possible par un encadrement au top. A nous désormais d’aller chercher une médaille car elle est accessible ! »
[caption id="attachment_185433" align="aligncenter" width="500"]
Tim Mourniac et Lou Bethomieu défendront nos couleurs en Nacra 17 aux Jo 2024 © Sailing Energy[/caption]
Tim Mourniac
Age : 25 ans, club FFV : ASN Quiberon (56)
Palmarès : 9e aux championnats du Monde 2024, 6e à la Semaine olympique française 2023, 1er à la St-Barth Cata Cup 2022 en F18, 4e aux championnats du Monde 2021.
Lou Berthomieu
Age : 23 ans, club FFV : SNO Nantes (44)
Palmarès : 9e aux championnats du Monde 2024, 6e à la Semaine olympique française 2023, 1re aux championnats de France 2022, 4e aux championnats du Monde 2021.
Nacra 17,la jeunesse aux commandes
[caption id="attachment_185434" align="aligncenter" width="500"]
Nacra 17 © DR[/caption]
L’équipage français, 25 ans pour
Tim Mourniac et seulement 23 ans pour
Lou Berthomieu, la benjamine de la délégation tricolore, aura fort à faire pour briller face à une flotte au niveau très relevé. Du
3 au 6 août se tiendront les 12 manches qualificatives (25/30 minutes maxi) pour la Medal Race, la finale de la série qui, elle aussi se déroulera sur une seule manche mais le 7 août. Vingt nations s’affronteront sur des parcours bananes classiques sur deux ronds possibles (Corniche ou Marseille).
Infos techniques :
Longueur : 5,25 m
Largeur : 2,59 m
Poids : 132 Kg
Poids de l'équipage idéal: 135 Kg
Surface de voile : GV + Foc : 20,10 m² - Spi asymétrique : 19 m²
Association internationale : Nacra 17 Association internationale
Le programme Nacra 17 :
Horaires et lieu :
Calendrier :
- Samedi 3 août : Jour de courses
- Dimanche 4 août : Jour de courses
- Lundi 5 août : Jour de courses
- Mardi 6 août : Jour de courses
- Mercredi 7 août : Medal race ou Finale
- Jeudi 8 août : Jour de réserve
- Vendredi 9 août : Jour de réserve
Marseille en 7 épreuves avec la FFV :
Toutes les autres séries de voile olympique sont à découvrir par ici :
Dans la brise, c’est acrobaties garanties en Nacra 17 ! © Sailing Energy[/caption]
Sans surprise, on retrouve une monotypie stricte avec quelques leviers pour tenter de se différencier comme le nombre de brins sur l’écoute de GV, la quête du mât, la tension du gréement, l’ouverture des barres de flèche ou encore le calage des foils.
Côté équipage, la belle histoire commence en 2021 lorsque Lou, appelée en renfort pour suppléer à la blessure de Noah Chauvin, l’équipier historique de Tim Mourniac, sur le Mondial à Oman, termine à une quatrième place prometteuse.
« Ça a tout de suite matché avec Tim et notre complémentarité aujourd’hui est notre grande force. Nous avons été bien accompagnés au début par un préparateur mental de l’INSEP, Jean-Paul Martinet, qui a permis une construction solide et accélérée de notre tandem. Le concept de la parité est aussi extrêmement enrichissant. Il n’y a pas de poste défini à bord en fonction du sexe. Sur notre Nacra par exemple, je suis équipière et j’adore le fait de pouvoir me battre à mon poste contre des hommes de 90 kg », confie Lou Berthomieu.
Sur l’eau, Tim barre et gère le chariot de grand-voile tandis que Lou est sur l’écoute et le foc au près avant de prendre le spi au portant. Quant à la tactique, elle découle d’une communication commune même si c’est le barreur qui a le dernier mot.
A son avantage en mode « Marginal Foiling » (sic), c’est-à-dire entre 6 et 10 noeuds et dans le médium, excellent au portant dans toutes les conditions, l’équipage tricolore est a contrario un peu plus à la peine au près dans la brise lorsque la mer se lève…
Au menu de ces dernières semaines de préparation intensive, toujours et encore la vitesse, la répétition des manoeuvres et la validation du matériel (voiles, mât, foils).
Et Lou de conclure : « Notre objectif pour nos premiers JO, c’est justement de ne pas nous donner de limite, de tout donner pour ne rien regretter. Jouer à domicile sur un tel événement, on le vit une seule fois dans une carrière de sportif. Nous avons été mis dans les meilleures conditions possible par un encadrement au top. A nous désormais d’aller chercher une médaille car elle est accessible ! »
[caption id="attachment_185433" align="aligncenter" width="500"]
Tim Mourniac et Lou Bethomieu défendront nos couleurs en Nacra 17 aux Jo 2024 © Sailing Energy[/caption]
Nacra 17 © DR[/caption]
L’équipage français, 25 ans pour Tim Mourniac et seulement 23 ans pour Lou Berthomieu, la benjamine de la délégation tricolore, aura fort à faire pour briller face à une flotte au niveau très relevé. Du 3 au 6 août se tiendront les 12 manches qualificatives (25/30 minutes maxi) pour la Medal Race, la finale de la série qui, elle aussi se déroulera sur une seule manche mais le 7 août. Vingt nations s’affronteront sur des parcours bananes classiques sur deux ronds possibles (Corniche ou Marseille).
