Le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, a affirmé que le Royaume avait la capacité de produire jusqu'à 70% de ses besoins en médicaments, y compris les génériques. Cité par les médias du pays, le ministre a souligné que le Maroc disposait d'entreprises qualifiées capables de répondre aux besoins nationaux en matière de médicaments.
Le ministre, qui répondait le 16 juillet à une question orale au Parlement marocain, a révélé par ailleurs la réalisation prochaine d'une usine de fabrication de vaccins, qui sera capable, selon lui, de produire 100% des vaccins dont le Maroc a besoin, et pourra même exporter vers le continent africain.
Dans le détail, cette usine aura, à en croire le ministre, une capacité de production de 144 millions de doses. Elle assurera largement les différents besoins du Royaume en vaccins, estimés à 22 millions de doses par an.
A la lumière de ces chiffres, M. Aït Taleb a promis, en outre, d’œuvrer pour faire baisser les prix des médicaments, particulièrement pour les médicaments de traitement du cancer, qualifiant cet objectif de «défi de taille».
D’après le ministre, la stratégie du Maroc vise notamment à encourager l'industrie locale, non seulement dans le domaine des médicaments, mais aussi en ce qui concerne les dispositifs médicaux. Dans le cadre de cette stratégie, le ministre a rappelé l'existence de conventions visant la décentralisation en vue d’éviter la concentration exclusive de ces industries à Casablanca ou à Berrechid, en favorisant leur implantation dans d'autres villes du pays.
Parmi les objectifs tracés pour parvenir à une souveraineté dans le secteur de l'industrie pharmaceutique, le ministre a évoqué la mise à disposition d'un stock de réserve stratégique.
Après les phosphates, l’industrie pharmaceutique marocaine constitue la deuxième activité chimique du Maroc et occupe la deuxième place à l’échelle du continent africain, selon les données gouvernementales.
Implantées depuis 50 ans, les entreprises pharmaceutiques marocaines ont une capacité de production de 350 millions d’unités en un shift (session de production de 8 heures).
Avec une moyenne d’investissements annuels de 700 milliards de dirhams marocains, ces entreprises génèrent 9 155 emplois «à productivité élevée» et réalisent un chiffre d’affaires de 13,7 milliards de dirhams par an, selon le ministère marocain de l’Industrie et du commerce.
