D'un côté, Rose et Charles, nés à 2h30, puis à 2h48 dans la nuit de mardi à mercredi. De l'autre, Zoëlie et Maloë, venus un peu avant au monde entre 23h45 et 23h59.
En cette mi-juillet, la maternité de Montluçon vibre aux cris de deux couples de jumeaux, un garçon et une fille à chaque fois, accouchés à deux heures d'intervalle. "Du jamais vu", souffle l'équipe.
"La nuit des jumeaux""C'est déjà arrivé sur une période de vingt-quatre heures, mais jamais sur la même garde, encore plus dans un laps de temps si court", se remémore à partir de ses souvenirs Béatrice Gauthier, sage-femme coordinatrice en poste depuis vingt ans. Représentant en moyenne une dizaine d'accouchements par an, les jumeaux restent rares au sein du modeste service au petit millier de naissances enregistrées par an.
Des jumeaux synonymes de deux fois plus d’effort, de stress, mais aussi de deux fois plus de bonheur. L'équipe ne cache pas le sien, vingt-quatre heures après ce qu'elle surnomme désormais avec tendresse "la nuit des jumeaux".
D'autant plus d'émotions qu'il s'agissait de prématurés dans le second cas. "Cela peut engendrer des complications, ça peut être stressant", rappelle Béatrice Gauthier. "Les bébés restent sous surveillance, mais tout va très bien."Sophie Affraix, mère de deux prématurés, placés sous surveillance
Julien Pépinot
