Quatrième concert de la 43e édition du Festival de la Vézère, mardi soir au théâtre de Tulle. À la manœuvre d’un programme original et virtuose (et pas dénué d’humour, ni de sens politique), le flûtiste multi-récompensé Philippe Bernold.
« Un programme très classique et révolutionnaire à la fois. Concilier les deux, c’est assez d’actualité. À Tulle, peut-être y a-t-il quelque chose de spécial, un sens de la synthèse ; il y aurait un peu de Hollandisme dans notre affaire », ironise-t-il.
Portée par la Camerata Rosa Musica, qui réunit notamment le Quatuor Girard et le Quatuor palestinien Galilée, la musique a pris ensuite toute la place, et de la meilleure des manières, avec une vivacité et une aisance qui n’a pas laissé d’étonner.
Virtuosité et engagementLa Symphonie concertante de Davaux, une partition allègre qui reprend des airs patriotiques en pleine période révolutionnaire. Le Concerto pour flûte en ré majeur KV.314 de Mozart, indétrônable de légèreté et de dextérité, éclate de joie et d’amour.
Enfin, la Symphonie N°45 Les Adieux de Haydn, facétieuse et engagée ; elle s’achève sur une surprise, les musiciens quittant l’un après l’autre la scène en pleine interprétation. « La première œuvre à caractère syndical de la musique », avait prévenu Philippe Bernold ; une mobilisation qui a payé le public, séduit, en retour.
Prochain rendez-vous du Festival de la Vézère en pays de Tulle : Sotiris Athanasiou, guitare, et Julien Beautemps, accordéon aux Jardins Sothys à Auriac, le 21 juillet à 17 h 30.
Le programme complet sur festival-vezere.com.
Blandine Hutin-Mercier
