L’auteur du livre « L’Odysée cosmique : Une histoire intime des étoiles », Éric Lagadec, donne rendez-vous au stade Chatrousse de Chamalières, à 21 h 30, le 19 juillet. Dans le cadre du festival Astr’Auvergne, l’astrophysicien de l’Observatoire de la Côte-d’Azur évoquera l’univers et les étoiles. Entretien.
Quelle est la journée type d’un astrophysicien ?
J’ai toujours été curieux. Je me suis tourné vers la physique car ça m’intéressait. Et j’ai eu un professeur qui m’a vraiment passionné.
Et après les étoiles et l’univers, on trouve quoi ? Le vide ?
On connaît l’univers observable. C’est une sphère centrée autour de nous qui a 13,8 milliards d’années. On ne peut pas voir la lumière qui met plus de 13,8 milliards d’années à nous arriver.
Pourquoi avez-vous décidé de vulgariser ce sujet sur les réseaux sociaux, comme sur X ?
Je me suis rendu compte que ce réseau permettait de transmettre des informations à beaucoup de personnes. L’école de la République m’a tout appris et c’est un devoir de poursuivre cette transmission.
Vous avez 186.700 abonnés : c’est beaucoup. Comment expliquez-vous cela ?
Mon but, c’est d’expliquer le plus simplement possible. L’astrophysique suscite de l’émotion, on fait rêver.
Dans votre livre « L’Odysée cosmique : Une histoire intime des étoiles », paru en septembre 2023, vous souhaitiez continuer ce travail de vulgarisation ?
En fait, dans ce livre, je raconte comment l’être humain a compris ses origines cosmiques. En lisant ce livre, on apprend sans s’en rendre compte.
Que dites-vous à ceux qui auraient peur de ne pas comprendre les sujets abordés dans votre conférence ?
Cette conférence s’adresse à tous. On parlera de l’histoire de l’univers depuis le big bang. On peut comprendre sans prérequis.
Que conseillez-vous à ceux qui veulent devenir astronomes ?
Il faut faire huit ans d’études : ça peut effrayer. Mais la plus belle chose dans la vie, c’est de rêver. Alors, tentez pour ne pas avoir de regret ! Je n’étais pas destiné à faire de longues études, et pourtant j’ai réussi.
On voit beaucoup le spationaute Thomas Pesquet dans les médias. N’y a-t-il pas une sous représentation des autres métiers liés à l’univers ?
Il faut différencier l’astronome de l'astronaute. Thomas Pesquet va dans l’espace. Il a donné envie à beaucoup de personnes de regarder le ciel, et ça, c'est génial. Mais il faut aussi que les médias montrent tout le monde pour qu’un maximum de personnes se sentent représentées, y compris les femmes.
Un dernier mot sur notre région ?
J’ai été invité par Nicolas Laporte (président de l’association InfiniSciences, NDLR) que je connais bien. C’est toujours un plaisir de venir en Auvergne. C’est difficile de ne pas aimer cette région !
Propos recueillis par Anna Pimpaud
