Achevée en 1876, une chapelle néogothique du Carmel a été réhabilitée pour être habitable : le propriétaire a créé un cube isolé sur la moitié de la surface, afin de ne pas dénaturer le lieu. « Ce bien ne s’adresse pas à tout le monde, note Jérôme Allaert, vendeur à l’agence immobilière Neowi, qui a ce bien à la vente. Il a été pensé par un homme qui a du goût, et qui l’a façonné à son goût. » Pas dans un souci de revente. L’esthétique architecturale réside dans des espaces bien répartis, et des volumes confortables. L’entrée se fait depuis la rue Jeanne-de-la-Treilhe. Deux caves voûtées et un escalier plus tard, le visiteur entre dans un cube à ossature bois. L’espace s’ouvre sur 48m² de cuisine, salle à manger et salon.
La chambre, avec la salle de bain, est la pièce suivante, avec un local technique et des WC discrets. Le cube n’est pas chauffé. « Le propriétaire voulait un logement isolé et une indépendance énergétique. » Enfin, une baie vitrée donne sur un salon « d’été » de 76 m², surplombé d’une mezzanine de 14 m². « Le garde-corps en bois est finement ciselé, et est accessible par un escalier hélicoïdal. » Au sol, des carreaux de ciment et au plafond, une croisée d’ogives en pierres de pays, complètent le tableau.
HistoireFondé en 1858, le Carmel d’Aurillac vient de la famille de Marcillac, des notables locaux marqués par une profonde implication dans la religion : des dix-sept enfants du couple, deux étaient prêtres et une était religieuse au couvent de la Visitation d’Aurillac. La première pierre de la chapelle est posée en 1874, sur les plans de l’architecte Aygueparses. Au recensement 1896, 22 religieuses, deux concierges et une domestique figurent comme résidant au Carmel. En 1959, en raison de l’absence de vocation depuis plusieurs années, le carmel d’Aurillac est fusionné avec celui de Vans en Ardèche, mettant fin à 101 ans de présence carmélite à Aurillac.
Anna Modolo