C’est une rengaine que l’on a plaisir à retrouver tous les étés. Le festival de musique de chambre, Mas Musici, revient du 20 juillet au 3 août, pour la neuvième année, sillonner la campagne creusoise. Musique du XVIIIe siècle, création contemporaine, compositeurs et musiciens français ou étrangers… Les répertoires, les artistes et le public se rencontreront autour de neuf dates en Creuse.
Des musiciens venus du monde entierCette année, seize musiciens venus de tous horizons se donnent rendez-vous aux quatre coins du département. « Ils viennent chaque année du monde entier et souvent ne se connaissent pas. Ce qui amène de jolies rencontres », relate Boris Benazdia, violoncelliste et président de l’association Mas Musici. Mas Musici c’est avant tout « permettre de rendre la musique, et plus généralement la culture, accessible en milieu rural », défend celui qui est aussi le directeur artistique du festival.
Ça va jazzer dans toute la Creuse
Pari gagné pour le petit orchestre créé sur-mesure pour l’événement, puisque cela fait presque dix ans que ses membres jouent ensemble, chaque été. Et ce, sans jamais s’ennuyer, car, comme le souligne Boris Benazdia, « les concerts sont très variés, avec des ensembles et des instruments divers ». De la diversité musicale à la diversité culturelle, il n’y a qu’un pas que franchit Mas Musici. Le festival étant dans le paysage estival creusois un évènement véhiculant une dynamique d’inclusion et d’harmonie. Boris Benazdia y tient :
Ce n’est pas élitiste dans le sens où on n’attend pas des gens qu’ils aient la même culture musicale que nous On a envie que les personnes découvrent la musique plutôt que des noms. Ces moments de partage sont aussi favorisés par la singularité du territoire creusois.
La Creuse, « pour les musiciens qui viennent de Corée ou du Japon, pays où il y a beaucoup d’habitants au m2, c’est un autre monde », explique Boris Benazdia. Et la verdure limousine et le calme qui règne ici plaisent à ces musiciens venus de loin, assure le créateur du festival.
Bientôt un film sur le festivalCet été, quelques nouveautés sont à compter. « Il y aura cette année une dimension plus participative », indique Boris Benazdia. L’idée est que sur certaines dates de la tournée, le public pioche au hasard des cartes sur lesquelles des sentiments, des idées, des mots… seront inscrits. Ensuite l’orchestre improvisera sur ces cartes, sur un style défini. Ce sera un moment unique.
Cette année, l’aventure Mas Musici doit aussi faire l’objet d’un documentaire. Thierry Delor, césarisé pour son travail d’ingénieur du son effectué sur le long métrage Timbuktu, d’Abderrahmane Sissako (2014), va consacrer un film au festival et aux musiciens originaires du monde entier, qui gravitent autour de l’événement. Boris Bénazdia commente : « Il va retracer l’aventure de ces petits orchestres sur 4 à 5 ans. L’aspect hyper rural de la Creuse l’a particulièrement intéressé. »
Plus d'informations > https://masmusici.com/programmation
Marie Le Maux
