« Il y a vingt ans, jamais on n’aurait pensé que tout cela existerait un jour. » Ce dimanche, quelques minutes avant le début de la quatrième et dernière soirée de l’édition 2024 de Brive Festival, Stéphane Canarias, son créateur et directeur, jubilait : « On a explosé tous les records ! »
Et pour cause, l’événement corrézien, qui fêtait donc ses vingt ans d’existence cette année, aura réuni « plus de 51.000 personnes » sur l’ensemble des quatre jours. Du jamais vu :
« On avait enregistré 44.000 spectateurs l’an dernier et c’était déjà un record. On continue à grandir. On ne s’est jamais mis de barrières. On n’a jamais cru qu’on était arrivé. C’est ça qui nous permet de progresser. »
En pleine forme, le festival, désormais « totalement indépendant », peut-il voir encore plus grand ? Réponse de Stéphane Canarias : « Notre jauge est passée de 12.000 à 15.000 personnes par soirée et on n’a pas été complet tous les soirs. On a de la marge à ce sujet. »
Pas question pour l’équipe du festival de se reposer sur ses lauriers. « On a des pages de choses à améliorer, confiait Stéphane Canarias. Chaque année, on se réadapte. » Parmi les pistes de travail, le directeur notait celle-ci : « J’aimerais que l'on mesure l’impact économique du festival sur le territoire. Les hôtels sont pleins, les commerces en profitent, etc. »La dernière soirée a clôturé l’édition 2024 de Brive Festival de la plus belle des manières.
Au-delà des chiffres, « forcément importants », reconnaissait-il, Stéphane Canarias insistait, au moment du bilan, sur un autre point, tout aussi essentiel à ses yeux : l’expérience vécue par les festivaliers. « Il faut qu’elle soit à la hauteur de leur attente. C’est pour cette raison que l’on travaille, outre la programmation musicale, qui plaît, sinon il n’y aurait pas autant de monde, sur les décorations, la scénographie, les animations sur le site, les food-trucks, etc. »
De cette édition anniversaire, on retiendra - et on n’est sûrement pas les seuls - la soirée d’ouverture, jeudi, avec Sting en majesté. Le tout devant 15.000 fans (jauge inédite) heureux de voir l’icône britannique sur scène. Les files d’attente s’en sont ressenties à l’entrée du parc des Trois Provinces, avec des queues longues de facilement 800 mètres, ou pour accéder aux points de restauration et de boisson : « Mais dès le lendemain, on a eu des réunions pour trouver des solutions et les mettre en place dès le soir même, même s’il y avait moins de monde. »
Guillaume Blanc