Selon quatre sources proches du dossier, plusieurs d'entre eux discutaient, sans que le projet ne soit très concret ni abouti, de rejoindre l'Etat islamique au Mozambique.
L'enquête a été ouverte le 17 mai et visait "les projets jihadistes d’un groupe d’individus en lien sur internet", dont les "échanges sur le groupe de discussions semblaient montrer que les participants à ce groupe partageaient une même idéologie pro-jihadiste et envisageaient de rejoindre une organisation terroriste", selon le Pnat, confirmant une information de BFMTV.
Les investigations, confiées à la Direction de la sécurité intérieure (DGSI), ont donné lieu à l'arrestation d'un adolescent âgé de 17 ans vivant dans les Hauts-de-France le 22 mai, soupçonné d'avoir voulu "commettre un attentat dans son lycée lors de la fête de fin d’année ou alternativement de faire le jihad au sein de l’organisation terroriste Etat islamique."
A l'issue de sa garde à vue, il a été mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste criminelle.
Selon une source proche du dossier, les enquêteurs ont, grâce à l'exploitation de son téléphone, mis au jour un groupe Telegram auquel il participait, et administré par un jeune homme qui recrutait des membres sur les réseaux sociaux.
Ce dernier serait entré en contact sur Tiktok avec une adolescente, âgée de 14 ans, qu'il aurait séduite et avec qui il s'est ensuite marié religieusement et virtuellement, selon la même source.
Ensemble, ils auraient imaginé de partir au sein de l'Etat islamique au Mozambique, ou en Syrie.
Lui, habitant la région lyonnaise, a été mis en examen et placé en détention provisoire en juin. Elle, vivant dans le Sud de la France, a été mise en examen jeudi et placée sous contrôle judiciaire.
Sollicités par l'AFP, leurs avocats respectifs, Me Siphan Ohanians et Me Ambroise Vienet-Legué, n'ont pas souhaité s'exprimer.
Le Pnat a confirmé qu'après la première interpellation, quatre autres personnes, âgées de 14 à 20 ans, ont été mises en examen entre le mois de juin et le 12 juillet, pour "leur implication dans le groupe d’échange jihadiste, tous semblant partager la même idéologie terroriste et la volonté de rejoindre une organisation terroriste".
Tous, sauf l'adolescente, ont été placés en détention provisoire.