Reçu cinq sur cinq. Christophe Marre a remporté, ce samedi à Bort-les-Orgues, une cinquième victoire en... cinq participations au Swimrun L de l’Aquaterra. Une épreuve qui allie natation et course à pied. Ou plutôt trail. Puisque les courageux du jour ont dû avaler 1.100 mètres de dénivelé positif au cours des 34 kilomètres de course, dont 4 en natation, dans le sens inverse des dernières éditions.
Mais cela n’a pas empêché Chistophe Marre d’ajouter un nouveau succès à son palmarès. Cette fois-ci, ce fut avec Laurent Puyal, son partenaire d’entraînement du côté de Gaillac, dans le Tarn.
3 minutes et 18 secondes entre les deux premiers binômes"Notre force a été la complémentarité et l’homogénéité. Ce n’est pas mon partenaire habituel mais on a déjà couru ensemble. On avait gagné il y a deux ans, rappelle Christophe Marre, 52 ans. Au départ, l’adversaire (Benjamin Dupain, NDLR) devait courir avec Pierre Massonneau (malade, il a dû déclarer forfait). Là, pour nous, ce n’était pas jouable. Il a trouvé un partenaire qui s’est bien débrouillé. Donc il y a eu un beau match. On finit juste devant”. Avec 3 minutes et 18 secondes d’avance pour être exact.
Ce “partenaire”, déniché au pied levé par Benjamin Dupain, c’est Antoine Bruère. “Je l’ai appelé vendredi à 8 heures. C’est un mec que j’entraîne et qui est qualifié pour les championnats du monde cette année. Il est de Paris et est arrivé à la gare de Clermont à 23 h 45 vendredi”, raconte Benjamin Dupain, membre de l’équipe de France de SwimRun.
"Un des plus beaux SwimRuns de France"“Je savais que ça allait être intense parce que Benjamin est une machine. Puis, comme je n’avais pas prévu de faire la course, je me suis mangé une semaine de préparation. Et je me suis bloqué le dos vendredi matin. D’habitude, quand j’arrive sur une course, je suis hyper excité mais là je me chiais un peu dessus (rires)”, lâche Antoine Bruère, allongé au sol, à plat ventre, souffrant de douleurs aux lombaires.
Le binôme du Francilien a longtemps tenu la dragée haute aux Tarnais. “Je pense qu’on était un peu au-dessus en natation. En course à pied, ils étaient un peu plus rapides que nous. Sur la partie longue (à pied, entre Thynières et le château de Val), ils sont bien rentrés sur nous mais à la fin, il y avait un peu de natation. Donc on a pu refaire un écart”, se remémore Laurent Puyal, qui a “adoré” le parcours. “C’est un des plus beaux SwimRuns de France. Mais aussi un des plus durs (sourire)”, certifie son coéquipier.
Nicolas Calvet