C’est un concours encore jeune, mais qui vient récompenser le meilleur parmi les meilleurs. Chaque année depuis trois ans, un vote départage les 74 villages labellisés village étape par le ministère de la Transition écologique, afin d’élire celui qui sera mis sous les feux des projecteurs pour l’année à venir.
« C’était vraiment un coup de poker, explique Marine Frin, chargée de communication à la Fédération nationale des villages étapes. On s’est rendu compte que, contrairement aux voyageurs, les locaux étaient ceux qui connaissaient le moins les villages labellisés autour d’eux. » La Fédération décide donc d’instaurer un concours sur vote du public, pour impliquer les habitants. « Et leur donner envie, ensuite, d’aller découvrir les autres villages étapes ! »
Un label sélectifPour intégrer le club très fermé des communes labellisées par l’État, qui bénéficient d’une visibilité importante sur les panneaux des autoroutes nationales, il faut respecter des critères très précis. « Être situé à moins de 5 minutes d’un axe autoroutier géré par l’État, compter moins de 5.000 habitants, et disposer d’au moins un hôtel sur place, ce qui n’est pas toujours évident pour des petites communes un peu isolées, commente Marine Frin. En revanche, l’aspect patrimonial n’est pas obligatoire : ce label est avant tout économique, notre but est d’aider ces villages à maintenir leurs commerces et leurs services. » Résultat, seules 2 à 3 communes rejoignent chaque année la liste, et continuent d’être auditées tous les cinq ans pour s’y maintenir.Le maire espère également que le label contribuera au succès du spectacle son et lumière, organisé au château. Photo François-Xavier Gutton
Dans la région Aura, sur les sept villages labellisés, quatre sont bourbonnais : Dompierre-sur-Besbre, Montmarault et, sur le tracé de l’historique Route Nationale 7, Varennes-sur-Allier et Lapalisse. C’est ce dernier qui a remporté, cette année, le concours national du village étape de l’année, devant Joinville (Haute-Marne) et Magnac-Bourg (Haute-Vienne), suite à une participation record.
« Ça s’est joué à 200 voix seulement, grâce à la mobilisation de tous les acteurs du tourisme, commerçants, habitants et associations, se réjouit Jacques de Chabanne, maire de Lapalisse, pour qui le coup de com’ est le bienvenu. On est déjà très bien notés au national pour l’accueil des camping-cars, mais ça va mettre un coup de projecteur en plus. »
Une reconnaissance qui tombe à picCar la récompense pour le gagnant du concours, c’est la visibilité, le Graal pour tout acteur du tourisme. Sur les réseaux sociaux de la Fédération, d’abord, et sur son site, qui enregistre près de 200.000 visites annuelles. « On va également en profiter pour installer des panneaux aux entrées de la ville, et créer des autocollants qu’on distribuera aux touristes », précise le maire.
Pour l’élu, cette reconnaissance tombe à point nommé : « Juste avant la 10e édition de l’embouteillage qu’on organise à l’automne ! » Elle vient compléter le palmarès de la cité des vérités, également primée parmi les “100 plus beaux détours de France”, qui font l’objet d’une publication par les éditions Michelin. Lapalisse n’a décidément pas fini de tracer sa route, au national.
Sandrine Gras
