"Des gens criaient, hurlaient." Un homme a semé la panique, mardi 9 juillet, vers 23 h, en gesticulant avec une machette devant le public massé à la fan zone de Nevers, sur l’esplanade de La Maison. Son attitude menaçante a provoqué un mouvement de foule alors que le match de l’équipe de France de football venait de s’achever sur une défaite face à l’Espagne (2-1). Il semblerait que cet individu armé ait été impliqué dans une altercation.
Une entaille à un de ses poignets"À la fin du match, avant d’aller rejoindre des copains au bar Les Arcandiers, je me suis rendu sur le trottoir en face de la fan zone avec des amis et mon cousin", expose Christophe (*), un Neversois de 19 ans. "Une bagarre a éclaté devant nous entre deux groupes." Il raconte qu’une partie des belligérants est arrivée à bord d’une voiture et que ses occupants sont repartis en adoptant "une conduite dangereuse", une fois tous les protagonistes séparés par les forces de l’ordre.
L’homme mis en cause s’est dirigé vers la place Mossé, poursuivi par ce témoin, bien décidé à l’empêcher de faire du mal après avoir eu vent d’une agression présumée, au skate-park, dans la foulée de la bagarre. Avec un équipage de la police municipale intercommunale, il repère l’homme, rue Saint-Genest, "assis sur des marches, machette à la main". "Trois hommes qui avaient participé à la bagarre sont arrivés et voulaient le frapper." Ils en ont été dissuadés et ont pris la fuite…
L’individu armé est interpellé. Au même moment, Christophe découvre une entaille à un de ses poignets. Il a reçu quatre points de suture. Sous le choc en narrant cette mésaventure, il ne se souvient plus des conditions dans lesquelles il a été blessé par la machette, équipée d’une lame de très bonne taille.
Un suspect de 17 ansLe suspect, 17 ans, a été remis aux policiers du commissariat et placé en garde à vue. Garde à vue prolongée de vingt-quatre heures, dans la soirée de ce mercredi 10 juillet, par le vice-procureur de la République, Axel Schneider. Un délai supplémentaire utile aux enquêteurs pour éclaircir cette affaire.
Les scènes de violence se sont déroulées en dehors de la fan zone, un espace sécurisé et délimité par des barrières où se sont rassemblés quelque mille cinq cents amoureux du ballon rond. Quatre fonctionnaires de la police municipale intercommunale assuraient la surveillance du site. Un effectif renforcé, indique Baptiste Depardieu, le chef de cette unité, par "sept agents d’une société de sécurité chargés de contrôles à l’entrée". Ils palpaient les visiteurs et faisaient usage d’une palette de détection pour repérer tout objet métallique susceptible de constituer un danger pour autrui. Mais le danger était à l'extérieur.
(*) Le prénom a été modifié.
Ludovic Pillevesseludovic.pillevesse@centrefrance.com