Fin 2020, l’industrie musicale commençait à voir s’installer un phénomène financier vorace : le rachat, partiel ou intégral, des droits des répertoires de grand·es artistes… à la renommée (très) lucrative.
Aux manettes de ces opérations financières, des sociétés d’investissement en propriété intellectuelle qui ne se concentre que sur les droits d’auteur afférents à la musique. Parmi celles-ci : Hipgnosis Songs Fund, laquelle avait racheté – par exemple – la moitié des droits du catalogue de Neil Young pour 150 millions de dollars en 2021, ou la totalité de celui des Red Hot Chili Peppers pour 140 millions la même année. En 2018, la société avait même été introduite en bourse à Londres – signe d’une activité juteuse sur laquelle on désirait parier.
Mais voilà, après une année marquée par le faible cours de l’action du fonds, et donc erratique pour les actionnaires, ces dernier·ères ont voté à l’unanimité, lundi 8 juillet, la vente de l’entreprise à un autre fonds d’investissement : Blackstone. Et ce, pour 1,6 milliard de dollars.
Une décision qui s’inscrit dans la lignée de celle d’une société analogue, Round Hill Music Royalty Fund, qui s’était résolue, en septembre dernier, à se faire acquérir par Concord Music Group pour une somme de 469 millions de dollars. Désormais, Blackstone détient donc l’intégralité du catalogue acquis au fil des années par Hipgnosis Songs Fund. Soit pas moins de 65 000 chansons…
