La ligne de départ se tient là. De chaque côté des barrières, les spectateurs se positionnent. « C’est une chance pour ici, ça amène de la joie, c’est festif », affirme Bernard, originaire de Creuse et venu en famille à Évaux-les-Bains. « Fallait marquer le coup ! » ajoute sa femme Danielle.
Un peu plus loin, sur la route, un peloton de curistes habillés en peignoir - jaune, vert, et à pois bien sûr - profite de l’événement. À la sortie de la ville, une cousinade s’est improvisée devant la maison de la grand-mère. « On a les meilleures places » avoue fièrement Julia, à côté de ses cousines. Devant leur maison en bord de route, la famille a sorti les chaises. Au loin, la clameur monte.
La caravane arrive
« J’espère récupérer tout ce qui peut se manger » plaisante Julia. Et il y avait de quoi faire. « Purée, t’as réussi à avoir le bob Cochonou », interpelle, quelques maisons plus loin, Manon découvrant le butin récupéré avec son amie Marine, et fièrement exposé devant la maison de sa grand-mère Paulette. « On est parti à 7h ce matin de Montluçon pour venir ici, mais ça valait le coup », estime Marine, qui continuait de sonder les bas-côtés à la recherche d’un “goodie” oublié.
Sur le chemin du retour, Bernard, Danielle, et leurs petits-enfants font les comptes. « On a rempli deux sacs de course avec ce qu’on a récupéré », concède Bernard. « Beaucoup de chapeaux, mais on aurait préféré un k-way » plaisante-t-il. Quelques gouttes commencent à tomber, mais pas de quoi gêner les festivités. « C’est une journée qu’on ne reverra peut-être pas de sitôt », pouvait-on souvent entendre au bord de la route. Du fictif au réel. En attendant le prochain, maintenant.
Dans le rétro : le Tour de France en Creuse... une victoire creusoise !
