« 400.000 euros d’augmentation sur un an, voilà ce qu’il résulte de l’appel d’offres lancé sur treize lots auprès de transporteurs privés pour assurer le transport scolaire, déclarait lundi soir, Jean-Paul Bringer, vice-président de l’Agglo du Puy. Je suis très inquiet car on a un total de 88 lignes de transports scolaires : si toutes les années, on prend une telle augmentation et qu’en même temps on nous demande faire attention aux dépenses, je ne sais pas comment on va pouvoir continuer ! »Ces appels d’offres sont passés tous les quatre ans. Les transports scolaires en ville sont assurés par les TUDIP tandis que ceux hors ancien district sont réalisés par plusieurs transporteurs privés locaux. Certes, l’Agglomération s’attendait à des hausses comme le rappelait le président Joubert, convenant de l’inflation et du coût des fluides. « Mais 90 % de hausse sur certains lots, ce n’est pas normal ! », s’insurgeait-il.Le conseil communautaire se déroulait lundi soir au centre culturel de Vals-près-Le Puy.?Photo Nathalie CourtialL’Agglomération du Puy-en-Velay se trouve confrontée à des appels d’offres faisant état de telles augmentations en matière de mobilité que Jean-Paul Bringer n’écartait pas la possibilité de remettre en cause certains services. « On va regarder si des communes peuvent assurer ce service, c’est peut-être une solution pour modérer les dépenses et surtout les augmentations. On les sollicitera après septembre ». À l’heure actuelle, trois communes - Saint-Étienne Lardeyrol, Félines et Sembadel - assurent le transport scolaire sur leur territoire.L’appel d’offres lancé au second trimestre pour le transport à la demande se heurte également à de très fortes hausses : « les coûts explosent : ils passeraient de 35.000 euros à 255.000 euros ! », regrettait une nouvelle fois Jean-Paul Bringer. Les élus ont décidé de suspendre le service au 1er septembre. Ils vont réfléchir à de nouvelles solutions. « C’est un service rendu au milieu rural qui permet à ceux qui vivent en campagne et ne peuvent pas se déplacer de le faire - aller au marché, à l’hôpital… Là aussi, je peux comprendre des augmentations mais en proposant de tels tarifs, certains coupent la branche sur laquelle ils sont assis ! ».
Nathalie Courtial
En brefDans le cadre du dispositif Action cœur de ville qui se poursuit jusqu’en 2026, une étude sera lancée pour requalifier l’axe Renaissance - Saint-Jean au Puy-en-Velay. Ce dernier a été fortement impacté par la mise en service du contournement du Puy-en-Velay avec un développement significatif du trafic automobile. In fine, le projet doit permettre d’offrir « une place plus importante aux modes doux dans un contexte plus végétal et au sein d’un environnement urbain plus qualitatif, tant en matière d’habitat que de commerce ». Il s’agira de concevoir le secteur d’étude dans sa globalité sous la forme d’un schéma directeur global répondant à des enjeux forts en matière de mobilité, de foncier, d’habitat et d’espaces publics. Le coût prévisionnel de l’étude s’élève à 80.000 € hors taxes.