Le long de la rue des Peupliers, à Cusset (Allier), le dernier terrain vague qui se trouvait là va bientôt disparaître du paysage. Une dernière étape dans la transformation d’un quartier tout entier.
Il faut avoir une bonne mémoire pour se souvenir de ce qu’il y avait là, dans un monde d’avant pourtant pas si lointain. De vastes terrains en friche, des rues en cul-de-sac, des enseignes bien trop défraîchies, et des jardins à perte de vue.Et puis un jour, la révolution est arrivée : elle s’appelait boulevard urbain et, dès 2017, elle a contribué à faire entrer la zone commerciale des Peupliers dans une nouvelle ère, résolument commerciale.
Une ère dont les derniers piliers sont posés depuis quelques semaines, ce qui n’a pu échapper ni aux riverains ni aux passants. Car c’est un imposant chantier qui a démarré, mi-juin, pour aménager le dernier espace qui restait encore vacant dans cette zone commerciale située aux portes de Cusset et au cœur de l’agglomération.
Au début des années 2010, le boulevard urbain n'existait pas, et des magasins fermés et défraîchis se trouvaient rue des Peupliers. @GoogleEarth
Un chantier qui marque « la fin de l’aménagement de ce secteur »D’ici plusieurs mois, deux nouvelles enseignes viendront prendre place ici, entre le boulevard urbain (avenue de la Liberté) et la rue des Peupliers. Il s’agit, d’une part, d’un magasin de vente d’électroménager, Electro Dépôt, et, d’autre part, d’une animalerie, Maxi Zoo. Deux enseignes qui s’étaleront sur une surface de vente de 1.400 m², un projet pour lequel la Commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) a donné son accord, ce qui, sur ce secteur, n’a pas toujours été une simple affaire (lire ci-dessous). Deux nouvelles enseignes dans une zone d’activités déjà bien fournie, donc, « mais qui ne viendront pas concurrencer des activités de cœur de ville », relève le maire de Cusset, Jean-Sébastien Laloy.
Quel est ce chantier qui vient de commencer rue des Bartins à Vichy ?
Un édile qui se dit « satisfait » de ces nouvelles implantations commerciales, qui permettront « d’éviter qu’il reste un terrain vague » au cœur de l’agglomération. Surtout, ce chantier vient marquer « la fin de l’aménagement de ce secteur », où il ne restera en effet plus d’espace vacant. Après l’enseigne Carrefour dans les années 2000 (qui avait alors supplanté l’Intermarché voisin), après le Drive de Leclerc en 2013, après les magasins Caséo et Gedimat en 2021, il semble donc bien loin le temps où les enseignes se comptaient sur les doigts d’une main, il y a encore vingt ans. Depuis, cette zone d’activités, et tout un quartier avec, ont profondément changé de visage.
En 2018, le groupe Lidl voulait s'implanter sur ces terrains des Peupliers, un projet finalement avorté.
En finir avec les friches en pleine zone urbaine« C’est sûr qu’on a vu le quartier évoluer », abonde Bernard Tixier, qui préside le comité de quartier des Darcins depuis une dizaine d’années. « Il y a eu ces différentes implantations de commerces, mais aussi l’arrivée du boulevard urbain, la réhabilitation du quartier de Presles, sans oublier la construction du Village d’enfants, un peu plus loin, là aussi à la place d’un terrain vague. Tous ces aménagements sont bénéfiques au quartier, ils renforcent son attractivité. »Et le Cussétois de se réjouir que des friches puissent ainsi disparaître du paysage du quartier. Des friches dont beaucoup, à n’en pas douter, ne se rappelleront même plus l’existence d’ici quelques années. Sauf à avoir une bonne mémoire.
Pierre Geraudie
