Certains y vont pour l'ambiance. D'autres pour allier le passage du peloton à une belle randonnée. D'autres encore espèrent voir l'attaque décisive. L'étape entre Evaux-les-Bains et Le Lioran regorge d'endroits sympas pour voir passer le Tour de France. En voici une sélection.
Le Tour de France dans le Cantal, 65 ans d'histoires
Pour l'ambiance : deux virages pour le show
Après le succès du virage Pinot, l’an passé, le fan-club de Romain Bardet a lancé l’idée d’un site pour saluer le dernier Tour de France de l’Auvergnat. Ils ont eu le bon goût de choisir un secteur qui a du sens, sportivement : l’épingle avant le terrible raidard du pas de Peyrol, un lieu de fête connu puisqu’il s’agissait du virage dorien, en 2020.
Les Doriens dans le PertusIl y a quatre ans, la bande de Saint-Cernin avait donné des sueurs froides aux gendarmes qui avaient la difficile mission de les canaliser au bord de la route : ils remettront ça cette année dans la montée du col du Pertus, dans une épingle entre le replat et le sommet, là où ils s’étaient installés en 2016.Les Doriens devraient encore une fois mettre une folle ambiance dans la montée du Pertus. Photo d'archives Camille Sayec
Le sens de la fête des Doriens est connu et reconnu, choisir l’un de ces deux virages semble être l’assurance d’attendre le peloton dans une belle ambiance avec une montée en puissance jusqu’au passage des cyclistes, qui s’annonce homérique…
Pour la course : Fournols, dans le Pertus
Tous les cyclistes amateurs le savent : au niveau de la ferme de Fournols, la montée du Pertus bascule dans l’infernal. Après plus d’un kilomètre régulier à 10 % et plus depuis Larmandie, c’est un mur qui se dresse face aux coureurs, dans un léger virage à gauche. Terrible.Les premiers kilomètres du Pertus sont particulièrement exigeants. Photo Jérémie Fulleringer
C’est là que Greg Van Avermaet avait attaqué en 2016, prenant ici suffisamment d’avance pour passer la ligne en tête après avoir traversé la vallée menant au Lioran et le col de Font-de-Cère, aux pourcentages plus cléments.
Pour le paysage : le Redondet
Il vous faudra un peu marcher, depuis le pas de Peyrol, mais cela vaut le coup. Au Redondet, la descente vers Mandailles n’a pas encore réellement commencé et la route a même le bon goût de s’élever sur quelques hectomètres, ralentissant un peu les coureurs 200 mètres avant le passage de l’épingle que forme le col.Le col du Redondet offre un superbe panorama. Photo Jérémie Fulleringer
Il est possible de s’installer un petit peu au-dessus de la route, pour s’assurer une belle vue sur les coureurs et, surtout, sur le paysage grandiose à cet endroit-là : le roc d’Hozières, le puy Mary, le Chavaroche, le cirque de la Jordanne et les sombres forêts du Falgoux s’ouvrent au regard, promettant une belle tranche de Cantal… si le temps est découvert. Autre qualité du site : il est possible de suivre du regard le peloton sur plusieurs kilomètres, des premières pentes du pas de Peyrol, entre les sapins, jusqu’à la forêt dans la vallée de la Jordanne.
Pierre Chambaud