Manier un ballon ovale et en faire son métier, Maxime Sidobre ne pouvait vraiment pas y couper. « Je suis issu d’une famille de rugbymen. Je suis la quatrième génération à avoir joué à l’US Carcassonne, où mon père a eu la chance de finir professionnel et de faire monter le club en Pro D2. J’ai toujours baigné dans ce milieu même si jeune, j’ai fait d’autres sports, judo, tennis. Je ne pouvais pas échapper au rugby », confie le jeune homme de 25 ans, né à Chenôve, à côté de Dijon, où son père était parti jouer.
Maxime Sidobre a touché son premier ballon à Villefranche-de-Lauragais, a enchaîné à Narbonne avant de revenir en Sports études à Carcassonne, jusqu’à l’équipe pro avec laquelle il a fait sept feuilles de match en Pro D2 entre 2017 et 2020.
D'abord dix puis neuvième avant« Jeune, je jouais plutôt dix, mais en fils de talonneur, je me suis très vite repositionné comme le neuvième avant », précise celui qui après Carcassonne avait signé à Pamiers, en Fédérale 1, « pour avoir plus de temps de jeu. Sauf que le Covid est arrivé et que la saison s’est arrêtée. »
Durant ces mois de pandémie, où le monde entier s’est mis sur pause, Maxime Sidobre est revenu sur Carcassonne pour s’entraîner avec le centre de formation et aussi parce qu’il avait un boulot de commercial.
C’est à l’occasion de son retour au pied des remparts carcassonnais que le demi de mêlée a rencontré Sébastien Tillous-Borde. « On a vachement sympathisé. On regardait des matchs ensemble. Quand il a eu l’opportunité d’aller à Bourgoin, il m’a pris. La première année, j'étais titulaire à 90 % ».Maxime Sidobre sait que la concurrence sera rude avec Léo Carbonneau.
L’année suivante, il quittera Bourgoin dès le début de saison « pour raisons personnelles, j’ai eu besoin de faire un break » avant d’être recruté par Rouen, promu en Pro D2. C’était la saison passée.
« J’ai joué 28 matchs sur 30. Cela a été une bonne expérience individuelle, mais collectivement compliquée parce que cela se finit par une descente. On a fait un très mauvais début de saison. On a mis la marche avant qu’à partir de décembre. C’était trop tard. »
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Vingt-quatrième homme au match retour au Stadium, il était du match aller qui avait vu le CAB s’imposer à la dernière minute sur un essai de Stuart Olding. « Une action à la dernière seconde qui résume toute notre saison à Rouen. À ce niveau-là, la moindre erreur se paye cash. »
Passionné de golf et de padelC’est de l’histoire ancienne. Maxime Sidobre est passé d’une équipe qui a échoué à se maintenir en Pro D2 a une autre qui a clairement dans le viseur une accession en Top 14.
« Je n’ai jamais connu de telles infrastructures. Je veux profiter un maximum et enquiller le plus de temps de jeu possible. » Ce qui ne sera pas forcément évident avec un Léo Carbonneau qui s’est installé depuis la saison dernière en numéro un au poste.
« Il est très jeune, a beaucoup de qualités et de talent. À moi d’apprendre de lui, même si on a un jeu très différent. Moi, je suis vraiment plus un neuvième avant, j’aime aller ferrailler dans un registre défensif », estime Sidobre qui est arrivé de Rouen avec son coéquipier Samuel Maximin et le préparateur physique Thibault Gotrane.
Une chose est sûre, ce passionné de padel et de golf, apprécie cette remise en route où le ballon sera arrivé rapidement aux entraînements. « Le rugby change. On s’aperçoit que si on ne touche pas du ballon rapidement, on a des lacunes. Plus tôt, on prend des automatismes sur le terrain, mieux c’est. C’est plus ludique que de prendre de grandes lignes droites. »
Pascal Goumy