Le report des voix et les appels à faire barrage à l’extrême droite au cours de cet entre-deux-tours ont profité à plein pour Vincent Descœur. Dans la première circonscription du Cantal, le député sortant (Divers droite, ex-LR), qui briguait un quatrième mandat, a été réélu ce dimanche 7 juillet avec 65,89 % des voix (mais c’est trois points de moins qu’en 2022) contre 34,11 % à Dorothée Gallais (Rassemblement national), malgré une participation en très très légère baisse – moins d’un point par rapport au premier tour.
Près de 12.000 voix supplémentaires entre les deux toursArrivé en tête au premier tour, Vincent Descœur engrange près de 12.000 voix de plus en une semaine, profitant d’un excellent report de voix des électeurs, notamment ceux du Nouveau Front populaire (leur candidate Valérie Rueda s’étant désistée) et des appels à faire barrage au RN.
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La représentante du parti de Jordan Bardella, Dorothée Gallais, qui ne disposait pas de fortes réserves de voix en vue du second tour des législatives, n’a obtenu que 1.307 voix supplémentaires par rapport au dimanche 30 juin, qui ne lui ont pas permis de combler son retard. Mais elle réalise un score historique dans cette circonscription. « Vu que nous étions seuls contre tous cette semaine, je suis ravie d’avoir su convaincre des électeurs supplémentaires de nous rejoindre, déclarait-elle. Le combat n’est pas fini. Près de 15.000 électeurs ont déjà franchi le pas dans la première circonscription. Petit à petit, l’oiseau fait son nid, dit-on. On va voir ce qu’il se passe au niveau national dans les jours qui viennent, mais on ne peut que continuer à progresser. »
Avec 72,11 % des voix, Vincent Descoeur (divers droite) largement en tête à Aurillac au second tour
En tête dans 87 communes sur 93Plus que le résultat, c’est le sursaut républicain qui faisait chaud au cœur de Vincent Descœur, arrivé en tête dans les quinze bureaux de vote d’Aurillac et dans 87 communes sur les 93 que compte la circonscription. « À l’issue d’une campagne éprouvante, je suis très fier du message qu’ont adressé les Cantaliens, grâce à l’appui de tous les républicains et démocrates, qui consistait à faire barrage à l’extrême droite et au Rassemblement national », commentait-il, en remontant la rue des Forgerons, à Aurillac, chaleureusement applaudi par ses soutiens à qui il avait donné rendez-vous dans un bar du centre-ville.
Pour le moment, je veux savourer ce beau moment d’unité.
Car demain sera un autre jour. S’il va retrouver, pour la quatrième fois, les bancs de l’Assemblée nationale, tout est à reconstruire du côté de la droite républicaine dont il se revendique. « De toute évidence, les semaines qui viennent vont être importantes pour nous. Mais une chose est sûre : je me suis engagé et je m’engage à être le député de tous, en fonction des intérêts du Cantal et des Cantaliens. »
Emmanuel Tremet
