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Cet héritage français que les économistes admirent

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La France a toujours fourni à l’économie politique des penseurs courageux, et d’une puissance intellectuelle rare.

L’héritage s’accepte en général à bras ouverts. Mais dans le domaine des idées, les répulsions sont plus vives, plus durables. Un cas frappant de rejet des héritages intellectuels s’observe dans l’économie politique, comme on disait jusqu’à la fin du XIXe siècle.

Avant que l’Angleterre de Ricardo ne se place à la tête des nations dans ce domaine, la France fut le berceau de cette science nouvelle et sa nourricière la plus généreuse.

Ce fut un Français qui écrivit le premier ouvrage sur la monnaie ; un Français qui publia le premier Traité d’économie politique ; un Français qui apporta le premier à cette science sa définition, son champ d’analyse et sa méthodologie ; un Français qui employa le premier les mathématiques pour la résolution de ses problèmes théoriques ; un Français, enfin, qui participa à sa transformation en science économique moderne.

 

L’économie politique française

La France a toujours fourni à l’économie politique des penseurs courageux, et d’une puissance intellectuelle rare, des hommes qui ont rendu à la cause de la science des services d’une immense valeur. Ce fait passé inaperçu dans notre propre pays a pourtant été largement signalé par les économistes étrangers. Un théoricien aussi important que William Stanley Jevons, par exemple, n’eut aucun mal à dire :

« La vérité est avec l’École française, et plus tôt nous reconnaîtrons ce fait, mieux cela vaudra pour le monde »1.

Cette phrase est d’autant plus remarquable que l’époque tout entière était marquée par la montée du sentiment nationaliste, et que l’Angleterre de Jevons restait pour tous la reine des économistes, brillant dans leur ciel comme l’étoile polaire.

La grande tradition française a pris naissance avec les écrits scolastiques du Moyen Âge. Les noms révérés de philosophes comme Pierre Abélard et, surtout, saint Thomas d’Aquin figurent pour nous au rang, non des fondateurs de la science économique, mais des inspirateurs brillants qui ont guidé la réflexion économique vers la scientificité. Plus significatif encore est le cas des premiers théoriciens de la monnaie : Jean Buridan, malheureusement méconnu, et Nicolas Oresme, dont l’œuvre monétaire reste riche d’enseignements. Les siècles suivants ont consacré cette supériorité. Un pas de géant a été accompli en 1695 avec la publication du Détail de la France par Pierre Le Pesant de Boisguilbert qui, aux dires de Gilbert Faccarello, fut « à l’origine de l’économie politique libérale »2, puis de la Dîme royale, habile projet de réforme fiscale tissé par Vauban, et publié en 1707.

Pourtant, les esprits n’étaient pas encore prêts à accueillir de telles réflexions. Le pouvoir royal non plus : la Dîme royale fut interdite par la censure, et Boisguilbert ne put diffuser ses idées qu’en se cachant et en publiant anonymement.

 

L’héritage des physiocrates

Ce fut avec les physiocrates qu’a débuté l’ère de la pensée économique scientifique. Ils n’apparurent pas sans avoir été annoncés, et s’ils furent grands, c’est surtout qu’ils se tenaient, comme l’on dit éloquemment, sur des épaules de géants. En effet, leurs prédécesseurs les avaient guidés habilement sur cette voie, et c’est marche par marche, avec les œuvres de Melon (Essai politique sur le commerce, 1734), de Dutot (Réflexions politiques sur les finances et le commerce,1735), et avec les réflexions du marquis d’Argenson que fut rendu possible le travail de Quesnay, des physiocrates, et de Turgot.

Les économistes professionnels n’existaient pas encore, ni en France, ni en Italie, ni en Angleterre même, où les contributions principales provenaient de philosophes comme William Petty ou David Hume. François Quesnay n’était pas plus économiste que ces deux hommes. Chirurgien de formation, plus tard médecin auprès du roi et de Mme de Pompadour, il s’intéressa assez tard à l’économie. Mais, avec une facilité rare, il systématisa un savoir économique moderne, et ayant conçu des outils d’analyse propres, utilisa ses intuitions pour éclairer son siècle. Il fut suivi par une horde de disciples, à défaut de l’être par les rois d’Europe.

Les physiocrates ont clos la préhistoire de la science économique. Ils parlèrent de la valeur, des prix, de la monnaie, du marché, du commerce extérieur, des impôts, du rôle de l’État, et de bien d’autres sujets, avec une sagesse et une perspicacité qu’on croit souvent ne trouver que chez Smith et ses successeurs. Non contents d’avoir fourni à l’économie politique des fondements scientifiques, les physiocrates firent aussi un effort considérable pour leur popularisation. C’est à eux que nous devons les premiers journaux d’économie. Enfant terrible d’un mouvement physiocratique qu’il respectait, mais dont il se détachait avec intelligence, Turgot aida à offrir à l’Europe entière le patrimoine de l’économie politique française avec ses Réflexions  sur la formation et la distribution des richesses (1766).

C’est d’ailleurs en France qu’Adam Smith se fit économiste.

Professeur de philosophie morale à Glasgow, il fut confronté à Paris à un foisonnement intellectuel des plus rares dans l’Europe de l’époque, et peut-être dans les annales entières du monde. Il rencontra Voltaire, Diderot, d’Holbach, et Condorcet ; mais aussi Turgot, Quesnay, ainsi que les physiocrates : Dupont de Nemours, Baudeau, Mercier de la Rivière et les autres. Son esprit en fut changé, et après des années de réflexion et d’une lente composition, il fit paraître ses Recherches sur la nature et les causes de la richesse des Nations (1776).

Les thèmes qu’il aborda avaient été étudiés par les économistes français, mais il donna de leur vaste production une synthèse inédite. Et ce fut un succès. Pourtant, tout n’était pas parfait chez Adam Smith. Sa théorie de la valeur, péniblement formulée, reposait sur des fondements instables et après une récupération par Marx, serait balayée par les marginalistes. Sa vision macro-économique de la production, formulée en termes de classes rigides, fut incapable d’interpréter le rôle fondamental de l’entrepreneur. David Ricardo, Thomas Malthus, Nassau Senior, John Ramsay McCulloch : toute l’école ricardienne se rangea derrière ses positions et souffrit de ses funestes erreurs.

La France, attachée depuis longtemps à une étude individualiste et subjectiviste des phénomènes économiques, conserva une vue claire sur ces sujets, et gagna la reconnaissance (tardive) des économistes marginalistes comme W. S. Jevons ou Carl Menger. En leur temps, pourtant, ils furent sévèrement critiqués. Ce fut le cas de Destutt de Tracy, influent économiste aujourd’hui inconnu, et de Jean-Baptiste Say, resté célèbre, auteur du Traité d’économie politique (1803).

 

Richesse de l’école française

Témoin, s’il en faut, de la richesse et de la diversité de la pensée économique française, c’est dans notre pays également que pousseront les racines de la contestation socialiste. Le XVIIIe siècle avait déjà connu Malby, Forbonnais et Necker ; le XIXe siècle apporta Sismondi, Louis Blanc, Considérant, Pecqueur, Leroux, Fourier, Cabet, Proudhon : ils seraient l’opposition aux économistes libéraux, et l’inspiration du marxisme.

Comme Smith cent ans plus tôt, Marx résida un temps à Paris. C’est là qu’il découvrit l’économie politique et qu’il écrivit ses Manuscrits de 1844, sa critique de Proudhon (Misère de la Philosophie, 1847, en réponse à la Philosophie de la misère), ainsi que le célèbre Manifeste du Parti communiste (1848). Marx et Engels reconnurent toujours ces influences et, dans un article intitulé Les trois parties constitutives du marxisme, ce dernier cita G. W. F. Hegel, les économistes classiques, et les socialistes français. Le socialisme germa en France, et c’est là aussi qu’il rencontra la plus implacable opposition – de Frédéric Bastiat, notamment.

Au lendemain de la révolution de 1848 qui avait poussé le socialisme sur le devant de la scène, Michel Chevalier, professeur d’économie politique au Collège de France, se chargea d’en faire la réfutation. Sa brochure, L’Économie politique et le Socialisme, parut en 1849. Sa critique du socialisme, prophétique par certains côtés, resta longtemps un modèle du genre. Au-delà de ces affrontements idéologiques, d’innovants outils d’analyse virent le jour. Ce fut le cas pour la méthode mathématique d’exposition, puis de résolution des problèmes économiques. Augustin Cournot, le premier, marcha dans cette voie, avec des Recherches sur les principes mathématiques de la théorie des richesses, publiées en 1838. Cette dynamique fut suivie par Léon Walras. Après Cournot, il continua la mathématisation de la science économique ; il développa aussi la théorie marginaliste de la valeur. Fondateur de l’École de Lausanne, il fut, selon Schumpeter, le plus grand économiste de l’histoire.

Au tournant du siècle se manifestait encore en France une richesse extrême de la pensée. À titre d’exemple, ce sont des Français qui les premiers théoriseront la paupérisation des masses avec le développement du capitalisme, et c’est un Français qui apportera la réfutation scientifique de cette thèse : Paul Leroy-Beaulieu, en 1881, dans son Essai sur la répartition des richesses, et sur la tendance à une moindre inégalité des conditions. À partir du début des années 1880, la lumière de Paris commença à perdre en intensité, et vers 1920, elle semblait parfaitement éteinte.

Aujourd’hui encore, le dépérissement de cette vigueur intellectuelle jadis si supérieure et si glorieuse est bien trop réel, bien trop blessant, pour pouvoir être passé sous silence. Mais que nous sert de nous plaindre ? Les économistes français n’ont dominé leur science que pour nous fournir des enseignements, et des règles d’action. Écoutons-les. Soyons dignes de leur exemple, respectueux de leurs efforts, et attentifs à leurs leçons : c’est la meilleure manière de célébrer leur héritage.

  • Un article paru dans la revue Les cahiers des l’indépendance, n°14

Un article de l’Institut Coppet publié initialement le 27 février 2016.

  1. W. St. Jevons, The Theory of Political Economy, 2e éd. 1879 (1871), Londres, Macmillan, p. 27-28.
  2. G. Faccarello, Aux origines de l’économie politique libérale : Pierre de Boisguilbert, Paris, Anthropos, 1986.

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