Lucie a l’air de sortir du royaume des fées de son enfance. Elle gravite gaiement entre les allées où débordent les herbes sauvages et les hautes fleurs qu’elle a plantées devant sa maison jaune.
Le soleil est devenu peu à peu l’emblème du village de Marlanges où le théâtre Hélios rayonne sur les environs à côté du restaurant Les Soleils qui accueille les clients dans une chaude ambiance épicée de convivialité.
Cette façade, couleur de fleurs de genêts bien mûrs, qui domine le hameau, Lucie l’a rapportée de Querétaro au Mexique où elle a enseigné le français aux élèves de maternelle et primaire en 2020-2021 avant d’être confinée par la Covid.
Toujours en train de lire ou d’écrirePour Lucie, être confinée n’a jamais été vraiment une punition à condition qu’elle ait de quoi lire et écrire. Enfant, elle trouvait déjà un refuge dans cette passion lorsque son grand frère et sa grande sœur, inséparables jumeaux, ne lui accordaient pas la place privilégiée qu’elle aurait souhaitée.Lucie fréquente l’école communale de Mérinchal où son institutrice lui demande souvent de lire ses textes aux autres élèves. Sa boulimie d’écriture débouchera sur l’édition de deux romans jeunesse dont le premier L’envol du petit aigle est édité alors qu’elle n’a que 12 ans.
Je n’ai pas de souvenirs de mon enfance où je ne me vois pas en train de lire ou d’écrire.
En 2016, Lucie Leprêtre obtient une licence de lettres modernes avec mention très bien à l’université de Clermont-Ferrand. C’est un nouveau déclic pour la brillante étudiante : « J’ai découvert à ce moment-là une source inépuisable d’auteurs et de livres. Pendant trois ans, j’ai arrêté d’écrire pour m’enrichir de cette bibliothèque providentielle ».
Entre lire et écrire, il faut choisirAprès cette pause lecture tous azimuts et l’obtention d’un master « Création littéraire » en 2019, toujours avec mention TB, Lucie revient à l’écriture avec L’embarcadère, un recueil de nouvelles consacrées aux gares d’ici et d’ailleurs pour lequel elle récolte des récits aussi insolites que précieux. « J’ai aimé ce travail qui m’a aiguillée sur le terrain pour rassembler des témoignages qui font ressortir la vie et le côté humain de ces lieux de transit qui sont en même temps des espaces de vie insoupçonnés. »
J’ai toujours aimé écouter, poser des questions et apprendre à raconter des histoires. Le métier de biographe réunit tout cela et s’est imposé à moi comme une évidence.
Lucie a récemment intégré le réseau international d’écrivains biographes NPI (nègres pour inconnus) où sont référencés une soixantaine de biographes qui doivent respecter une charte déontologique précise et sécurisée : « J’ai une page sur ce site ».
Biographe et écrivainLucie compte mener son activité de biographe en parallèle à celle d’écrivaine. Elle finalise en ce moment un roman sur le Mexique à partir des souvenirs de deux personnes rencontrées pendant son séjour.
Elle n’a pas eu le temps de recueillir les parcours d’existence de ses grands-parents et elle en éprouve de profonds regrets. Elle veut donc mettre sa plume au service de tous ceux qui souhaitent garder leurs mémoires de vie ou celles de leurs proches en prenant le temps de les écouter : « Tout le monde possède une richesse intérieure. Chaque personne a vécu des expériences de rencontres et de moments à partager. Il ne s’agit pas de raconter des vies extraordinaires mais d’agir dans une idée de transmission, séance après séance ».
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Ce travail d’accompagnement peut aussi être réalisé à travers des épisodes ciblés et plus courts. Tout est bien calé dans la tête de Lucie et elle a hâte de poursuivre cette nouvelle aventure et de voyager avec les autres en éprouvant le même plaisir qu’elle prend à se promener dans le monde.
Contact : par mail : lucielepretre@outlook.com, tél. 06.75.47.12.79, site Internet.