Un homme de 28 ans était jugé jeudi pour corruption de mineur sur cinq jeunes. Il a été condamné à 18 mois de prison ferme et la révocation d’un précédent sursis de deux ans pour des faits similaires.
Un jeune domicilié au Puy-en-Velay était jugé jeudi, jour de son 28e anniversaire, par le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay. Il était poursuivi pour corruption de mineur après avoir fait des propositions à cinq jeunes hommes, âgés de 15 à 18 ans.
Déjà condamné dans le Cantal en 2021Le prévenu avait déjà été condamné en octobre 2021 pour des faits similaires. Il occupait alors des fonctions associatives dans un club de rugby du Cantal. Une information judiciaire avait été ouverte. Ce sont visiblement les jeunes hommes qui avaient sa préférence. Des adolescents à qui il proposait de faire des fellations en échange de sommes d’argent, de paquets de cigarettes etc.Au Puy-en-Velay, c’est au bar où il servait qu’il avait repéré les jeunes victimes. D’abord, des verres « gratos » leur étaient servis, puis une invitation à aller chez lui, avant des messages plus directs et des propositions parfois surprenantes, étaient adressés aux garçons, comme la demande de photos d’eux dénudés et en chaussettes blanches. Un fantasme fétichiste qui a été mentionné à de multiples reprises au cours de l’audience, jeudi. Certains se disaient « intéressés » par son « business », pour une photo de pieds en chaussettes…Son enfance, le prévenu a refusé de l’évoquer à la barre. Mais le dossier révèle qu’il a été placé dès l’âge de six ans en foyer et qu’il avait une mère « à la sexualité débridée ». À toutes les questions posées à l’audience, les réponses fournies étaient laconiques, quand réponse il y avait…Le ministère public dénonçait « la perversion de la minorité » de son mode opératoire. « Tout cela dure depuis trop longtemps » pour Cyril Vicente qui a requis deux ans de prison ferme avec maintien en détention.L’idée d’une castration chimique a même été évoquée pour ce jeune perdu, « dans le flou », comme il l’avoue lui-même.Si le tribunal l’a relaxé pour deux des cinq corruptions reprochées, Jean-Baptiste Destannes a été condamné pour les trois autres à 18 mois de prison ferme avec maintien en détention. Une peine à laquelle s’ajoute la révocation totale d’un précédent sursis de deux ans. Soit un total de trois ans et demi d’emprisonnement à purger immédiatement. Le tribunal a prononcé, en outre, l’interdiction d’exercer une activité en lien avec des mineurs pendant 10 ans.
Lionel Ciochetto
