De Gannat à la Montagne bourbonnaise et du secteur du Donjon aux communes du cœur d’agglomération vichyssoise, des élus de la troisième circonscription de l’Allier avaient ceint pour la plupart leur écharpe tricolore, ce jeudi soir, au square de la République, à Vichy, afin de susciter un « élan républicain » avant le second tour des élections législatives anticipées organisé dimanche 7 juillet.
Un lieu symboliqueLe lieu n’avait évidemment pas été choisi au hasard par le député sortant LR Nicolas Ray, arrivé avec sa suppléante Valérie Lassalle en tête du premier tour de scrutin, le 30 juin dernier, avec 40,05 % des voix, devant le candidat RN Rémy Queney (37,82 %).
« La vague du Rassemblement national a déferlé sur notre pays », a déclaré l’élu municipal bellerivois, fustigeant « un parti politique extrémiste impréparé au pouvoir » et des « candidats fantômes qui ne font pas campagne, ne dévoilent pas leurs visages [sur les affiches, ndlr] et, surtout, refusent tous les débats ».
« Il suffit de réécouter les rares prises de paroles de mon adversaire, candidat parachuté par le RN dans cette circonscription, pour évaluer l'ampleur des dégâts à venir : méconnaissance du territoire et de ses habitants, méconnaissance des dossiers. »
Nicolas Ray, candidat LR aux législatives 2024
C’est pourtant bien un duel LR-RN qui se profile pour le second tour dimanche. Et s’adressant à Michel Marien (DVG), suppléant de Gérard Charasse (PRG) député de la troisième circonscription de l’Allier durant quatre mandats (1997-2012) : « Je n’imagine pas Michel que mon adversaire puisse être élu […]. Cette terre ne peut basculer vers le nationalisme. »
La soprano Fleur Mino a ensuite interprété La Marseillaise, reprise par les élus et les soutiens du candidat.
Texte Estelle DissayPhotos François-Xavier Gutton
