Il porte haut et fort le milieu industriel. "C’est une partie de moi." Né à Thiers puis étudiant en chaudronnerie à Clermont-Ferrand, Benjamin Chalus s’est installé à Issoire il y a quelques années "car j’ai trouvé du travail et que ma compagne est d’ici". Le jeune père de famille découvre alors le monde de l’industrie et se passionne pour ce milieu. "J’ai grandi avec l’industrie. Elle m’a permis de prendre l’ascenseur social et j’aimerais que, demain, il y ait plus de gens comme moi."
Lien entre "cols bleus et cols blancs"Fort de son emploi de chaudronnier, le jeune homme âgé de 27 ans a souhaité "prendre de la hauteur" et s’engager dans des études supérieures. "Je suis diplômé de commerces et de finances. Je passe actuellement un Master en gestion des approvisionnements."
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Benjamin Chalus a ainsi pour ambition de faire le lien entre "les cols bleus et les cols blancs". "Je connais le monde des salariés et celui des chefs d’entreprise. »« Curieux » et « déterminé", l’Issoirien s’est naturellement tourné vers la politique. En 2020, après avoir discuté avec le maire d’Issoire, Bertrand Barraud, " j’ai rejoint sa liste de rassemblement sans étiquette pour les élections municipales". En 29e position, il intégrera le conseil municipal deux ans plus tard suite au décès de Vincent Maruca et siégera dans la majorité avant d’en être exclu à l’annonce de sa candidature aux législatives comme candidat RN.
J’ai été à la fois choqué sans être surpris. On reprend les vieux réflexes politiques d’il y a quarante ans.
Son engagement pour le RN s’est décidé il y a quelques mois. "J’ai toujours voté RN, mais là, je me sentais capable de m’engager, car on veut apporter un vent d’air frais. J’ai pris des risques. Mais pour moi, la France, comme l’industrie : c’est dans les tripes."L'Issoirien a été forgé par l'industrie. Photo David Allignon.
Dimanche dernier, à l’occasion de ses débuts en politique, le jeune homme est donc arrivé en tête avec 31,63 % des voix au premier tour des législatives. "J’ai pris ce score avec beaucoup d’humilité. On représente des gens qui ont des difficultés dans leur vie et qui comptent sur vous pour changer les choses."
Continuer son engagement politiquePour cela, le candidat compte proposer un "virage politique à 180 degrés" en mettant en avant le trépied de la politique RN : pouvoir d’achat, sécurité et ruralité.
Les gens ne veulent plus entendre parler d’appareillage politique.
S’il est élu, Benjamin Chalus promet d’ouvrir sa permanence aux habitants de la 4e circonscription afin de "prendre l’ensemble des dossiers. Je ne dis pas que l’on résoudra tous les problèmes, on ne fera pas de miracle, mais au moins on étudiera les choses".
Qu’il soit élu député ou non, l’Issoirien assure vouloir continuer son engagement politique. "Je n’ai pas le choix. Aujourd’hui, il y a des habitants d’Issoire ou de la 4e circonscription qui comptent sur moi. Beaucoup de gens me disent : “J’espère qu’on vous reverra sur d’autres échéances.” Je ne peux pas abandonner ces personnes comme le font les autres politiques."
Jean-Baptiste Botella