La brigade de recherches de la gendarmerie du Puy est venue à bout d’une enquête impliquant un homme de 40 ans et son fils de 19 ans, tous deux domiciliés à Saint-Étienne et de nationalité croate. Le duo a été interpellé jeudi, placé en détention provisoire à l’issue de sa garde à vue et convoqué à l’audience de comparution immédiate, lundi après-midi.Que ce soit à Cohade en octobre 2022, à Saint-Germain-Laprade et Blavozy en avril 2023, ou au Monteil en décembre 2023 (une tentative a échoué le même jour à Yssingeaux), à l’issue de ces cambriolages au cours desquels des bijoux en or ont disparu, l’ADN du père a été retrouvé tantôt à l’intérieur d’une voiture abandonnée, tantôt dans des véhicules qu’il avait achetés la veille.La famille croate, composée du couple et de ses cinq enfants, déclarait environ 2.000 euros de revenus mensuels, mais « menait un train de vie en totale déconnexion », selon l’analyse du président du tribunal. Une montre Cartier, des certificats de Rolex établis au nom du père, l’acquisition de plusieurs voitures, dont une Audi A6 saisie par les enquêteurs, et même une machine à coudre volée au Monteil, ont été retrouvés au domicile stéphanois.Le père et son fils n’ont pas pu être extraits des prisons du Puy et de Riom (dans le Puy-de-Dôme) lundi par le personnel pénitentiaire et ont refusé d’être jugé en visioconférence. Le tribunal, qui a choisi de renvoyer l’affaire au 5 août prochain, devait décider de maintenir ou non les prévenus en détention provisoire.Le représentant du procureur de la République s’est exprimé en faveur de la privation de liberté « pour garantir leur représentation à l’audience ». Une requête largement décriée par le conseil du duo. Me Ronald Gallo a plaidé pour un placement sous contrôle judiciaire, sans parvenir à convaincre le tribunal.
Céline Demars