Commune rurale de la deuxième circonscription du Puy-de-Dôme, Saint-Gervais-d'Auvergne n'échappe pas à la tendance observée aujourd'hui au niveau national : les électeurs se mobilisent fortement. A 17 heures, ce dimanche, 630 bulletins ont été glissés dans l'urne, contre un total de 500 le 9 juin dernier, pour les élections européennes. La commune compte 944 inscrits sur les listes électorales.
"C'est un moment où on sent que quelque chose va se passer", remarque Jean-Claude Gaillard, le maire de la commune, en considérant ses administrés qui sortent des isoloirs.
Pas crédiblePourtant, à la sortie du bureau de vote installé dans la mairie, les électeurs sont moins grandiloquants. Plusieurs estiment que les élections législatives n'apportera pas de changement dans leur vie.
Cyrianne et Geoffrey ont accompli leur devoir électoral. Pour la jeune femme, voter est une obligation morale.
"On a le droit à la liberté d'expression. Je vote à chaque fois qu'on peut."
Son compagnon est moins motivé. La campagne électorale qui vient de s'achever ne l'a pas intéressé. Elle lui a surtout laissé un goût amer : "Quand on voit toutes les coalitions entre des groupes qui avant se tiraient dans les pattes, ça ne paraît pas crédible du tout", soupire-t-il.
SaturationChristiane a été attentive à la campagne qui s'est achevée. Au point de saturer de la place qui a été accordée à ces questions dans les médias. "J'ai écouté, mais j'avais déjà mon avis sur la question", explique-t-elle. Le bulletin qu'elle a glissé dans l'urne, elle l'a choisi en fonction de considérations nationales et non pas de préoccupations locales.
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Céline, elle, ne vote pas à chaque scrutin. Mais aujourd'hui, elle ne pouvait pas manquer à ce devoir. "On sent que le pays ne va pas bien. Ça fait un petit moment, d'ailleurs". Les résultats de ces élections législatives pourraient-ils apporter quelques améliorations ? "Non", lâche-t-elle dans un sourire.
Jean-Baptiste Ledys
