Jour J pour les législatives les plus scrutées de l’histoire récente. Trois semaines seulement après le vertige de la dissolution, l’heure des premiers enseignements approche. L’Assemblée nationale peut-elle être dominée pour la première fois de la Ve République par l’extrême droite ? La gauche peut-elle créer une surprise ? Gabriel Attal peut-il espérer rester à Matignon ? A défaut de réponses définitives, les premiers résultats de ce premier tour à grand suspense, qui seront dévoilés ce dimanche soir à 20 heures, devraient permettre d’y voir plus clair.
Les infos à retenir
⇒ Vers une participation en très forte hausse
⇒ Les premiers votes aux Antilles et en Amérique
⇒ Les six scénarios pour l’après-législatives
Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, a voté ce matin à Savigny-le-Temple, en Seine-et-Marne. Et son allié insoumis Manuel Bompard, à Marseille.
Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a voté à Garches, dans les Hauts-de-Seine.
Législatives: le président du Rassemblement national Jordan Bardella a voté à Garches pic.twitter.com/xDsLm5O4dK
— BFMTV (@BFMTV) June 30, 2024
Si le député européen entrait à Matignon, ce serait la première fois depuis la Deuxième Guerre mondiale qu’un gouvernement issu de l’extrême droite dirigerait la France. Le président du RN a toutefois prévenu qu’il n’accepterait le poste de Premier ministre que si son parti détient la majorité absolue.
Selon le maire de Nice, Christian Estrosi, une altercation a eu lieu ce matin entre le président d’un bureau de vote et un de ses assesseurs dans l’école des Baumettes.
Des coups auraient été portés et la police nationale a dû intervenir. L’auteur des faits, un pro-Ciotti, a été conduit au commissariat, d’après "Nice Matin". L’équipe d’Eric Ciotti, contactée par Le Figaro, évoque une querelle locale et personnelle entre "l’un de nos sympathisants plutôt âgé" et le président du bureau de vote.
Je dénonce avec la plus grande fermeté l’agression physique dont a été victime le président des bureaux de vote de l’école des Baumettes de la part d’un assesseur désigné par M. Ciotti qui a tenté d’empêcher l’ouverture du bureau avant d’asséner un coup de poing à son président.
— Christian Estrosi (@cestrosi) June 30, 2024
Une forte participation est attendue. Elle pourrait s’établir autour de 67 % des quelque 49 millions d’inscrits sur les listes électorales, largement supérieure aux 47,51 % du premier tour des législatives 2022.
En Nouvelle-Calédonie, à la mi-journée dimanche, 32,4 % des électeurs avaient déposé leur bulletin dans l’urne, une forte augmentation par rapport aux législatives de 2022 où le taux de participation à midi était de 13,06 %. Hausse également de la participation à midi locale en Polynésie française : 18 % contre 15,8 % en 2022.
L’ancien Premier ministre Edouard Philippe au Havre (Seine-Maritime), et la patronne des Ecologistes, Marine Tondelier, à Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), sont les premiers politiques à avoir voté ce dimanche matin.
Edouard Philippe (Horizons) vote au Havre pic.twitter.com/ZjmaOVZhlM
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Les députés insoumis sortants, Raquel Garrido et Alexis Corbière, qui ont fait campagne sous la bannière du Nouveau Front populaire contre des candidats officiels de La France insoumise, ont voté de leur côté à Bagnolet, en Seine-Saint-Denis.
Les bureaux de vote ont ouvert ce dimanche à 8 heures en métropole, où quelque 49 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour le premier tour des élections législatives dans 577 circonscriptions.
Les Français peuvent voter jusqu’à 18 heures ou 20 heures dans les grandes villes, heure à laquelle se dessineront les premiers résultats de ce scrutin qui pourrait bouleverser le paysage politique.
Ce dimanche, une forte participation, qui pourrait être au plus haut depuis 25 ans, est attendue : près de deux électeurs sur trois prévoient d’aller voter, contre moins d’un sur deux en 2022. Un regain dû en partie aux conséquences potentiellement historiques de ces législatives, qui pour la première fois depuis 1997 ne seront pas alignées avec le scrutin présidentiel.
Pour comprendre ce qui passera juste après le premier tour, il faut avoir en tête des données techniques et des considérations politiques. Les explications de notre journaliste Eric Mandonnet.
Samedi, ce sont les électeurs français de Saint‑Pierre‑et‑Miquelon, des Antilles, de Guyane, de Polynésie française ou encore ceux vivant sur le continent américain qui ont ouvert progressivement le bal en allant voter.
Sondeurs et politiques s’attendent à une participation en très forte hausse par rapport aux législatives de 2022, pour lesquelles 47,51 % des électeurs s’étaient déplacés. Cette fois-ci, la participation pourrait atteindre voire dépasser les deux tiers des inscrits.
Bonjour à tous ! Bienvenue dans ce direct consacré au premier tour des élections législatives anticipées. En ce jour de vote, la France est suspendue à l’hypothèse de l’arrivée de l’extrême droite au pouvoir à l’issue du second tour le 7 juillet. La remise en jeu des 577 sièges de l’Assemblée nationale déterminera l’avenir politique du pays. Pour mieux comprendre les enjeux, L’Express a imaginé six cas de figure. Découvrez notre vidéo :
