Pendant près de deux heures, Guy Avizou a tenu en haleine un public attentif et conquis. La date de sa conférence consacrée au Tour de France avait été soigneusement choisie par l'association Evaux Histoire et Patrimoine (EHP), en préambule à l’étape du 10 juillet qui verra Evaux en liesse pour cet événement sportif.
Guy Avizou a refait sommairement l'historique du Tour de France, depuis sa première édition en 1903 organisée par le journal L'Auto avec la victoire du Français Maurice Garin. A cette époque, les coureurs se présentaient en individuels sans suiveur ni directeur sportif. Ils devaient réparer eux-mêmes leur matériel défaillant. Il faut ainsi se rappeler d'Eugène Christophe qui avait dû réparer lui-même sa fourche de vélo à Sainte-Marie-de-Campan en présence d'un commissaire...
A ses débuts, le Tour de France comportait six longues étapes d'environ 300 km, entrecoupées de plusieurs jours de repos.
Puis au fil des années furent créées les équipes nationales, jusqu'en 1961 avec la victoire phénoménale de Jacques Anquetil qui a pris le maillot jaune à la première étape et l’a conservé jusqu'à Paris.
Les grandes énigmes du Tour de FranceA l'occasion de ce tour, les équipes de marque sportive ont pris le relais des équipes nationales, à cause du budget qui devenait de plus en plus important (caravane publicitaire oblige !). Les équipes nationales ont fait une courte réapparition dans les années 67-68.
Guy Avizou a exposé quelques grandes énigmes du Tour de France, dont le sacrifice de René Vietto qui a dû redescendre d’un col qu’il avait monté pour secourir son leader Antonin Magne ; les victoires de Bartali à dix ans d'intervalle en 1938-1948, puis la victoire de Jean Robic en 1947 qui a gagné l'épreuve au cours de la dernière étape sans avoir porté le maillot jaune ; puis la victoire d'un autre Français, le régional montluçonnais Roger Walkowiak qui a remporté l'épreuve en 1956 sans avoir gagné une seule étape.
Pour conclure, Guy Avizou a cité quelques duels épiques de coureurs de même nation. Tout d'abord la rivalité italienne Bartali/Coppi dans les années 1949/1952, puis la rivalité Anquetil/Poulidor dans les années 60 symbolisé par le célèbre mano a mano dans le Puy-de-Dôme en 1964.