« Il y a bien longtemps que c’était prévu, il était sur le bulletin depuis très longtemps mais on était peu de personnes à le savoir ». Marc Madiot, le patron de l’équipe Groupama-FDJ, ne peut le cacher, il est ravi d’avoir surpris son monde en gardant le secret jusqu’au dernier moment, mais Lenny Martinez va bien disputer son premier Tour.
Le grimpeur de poche, qui fêtera ses 21 ans sur la Grande Boucle, le 11 juillet, était initialement annoncé comme le leader de la formation française lors du prochain Tour d’Espagne.
Mais l’état de forme aléatoire de David Gaudu, son début de saison mitigé et le Covid qu’il a contracté mi-juin ont poussé le staff de la Groupama-FDJ à lancer son espoir dans le grand bain. « La vie est un éternel recommencement, en 2012, pour Thibaut Pinot, ça s’était fait quasiment à la dernière minute, et David me rappelait que pour lui aussi c’était à la dernière minute, quelques jours après le Dauphiné » en 2018, sourit Madiot.
Cinq victoires au compteur cette saisonSi les grands débuts de Martinez font saliver les supporters tricolores, le coureur veut lui tempérer les espoirs qu’il pourrait susciter.
« Je sais que les Français attendent un coureur français pour gagner le Tour mais pour l’instant, on va plus se focaliser sur les étapes », a-t-il assuré.
Il faut dire que le Nivernais, dont le père Miguel a été sacré champion olympique de VTT à Barcelone, a pris l’habitude de lever les bras cette année. Avec cinq victoires au compteur, de la Classic Var au Tour du Doubs, en passant par le Trophée Laigueglia, il est la meilleure cartouche de son équipe.
Le meilleur jeune du dernier Tour de Catalogne vient donc « faire le plein d’expérience » sans savoir encore quelle étape il ciblera. Il pourrait demander conseil à son grand-père Mariano, vainqueur de la 11e étape du Tour 1978 au sommet du Pla d’Adet, dans les Pyrénées, là où sera jugée l’arrivée de la 14e étape.
« Je crois qu’on y repasse, j’ai cru voir ça, ce serait vraiment pas mal de gagner là-bas », s’est amusé le petit-fils, qui assume d’avoir le maillot à pois, remporté par son grand-père la même année, « dans un coin de la tête » pour cette première participation.
AFP