Plus que quelques jours de patience : les résultats du baccalauréat seront dévoilés le 8 juillet. Les heureux diplômés pourront alors s’inscrire officiellement à l’université, en classe préparatoire ou dans une école d’ingénieur ou de commerce postbac. Il faut, dans la foulée, régler tout ou partie des frais de scolarité, souvent grâce au soutien financier des parents. Pour compléter ce budget, les jeunes peuvent souscrire un crédit étudiant, dont le montant maximum se situe entre 50 000 euros et 75 000 euros selon les banques, et jusqu’à 200 000 euros chez BNP Paribas.
Les prêts étudiants affichent cette année des taux très raisonnables, compris, pour les meilleures offres, entre 0 % et 2 %, car les banques sont à l’affût de ces nouveaux clients. Elles pourront, une fois le jeune diplômé entré dans la vie active, lui proposer des placements voire, à plus long terme, un crédit immobilier. Banque populaire Franche-Comté, Caisse d’épargne Grand Est, Crédit mutuel Alliance fédérale et LCL proposent des prêts à 0 % pour des montants compris entre 5 000 euros et 50 000 euros.
Attention, dans les fédérations du Crédit mutuel et au CIC, le foyer fiscal de l’étudiant doit afficher un quotient familial inférieur à 29 000 euros pour bénéficier de cette offre. De son côté, Crédit agricole Ile-de-France propose un prêt jusqu’à 75 000 euros à 0,50 %. Les autres banques affichent des taux compris entre 2 % et 3 %, en fonction d’éventuels partenariats avec les écoles.
Comme pour n’importe quel crédit, l’octroi d’un prêt étudiant répond à certaines conditions. L’emprunteur doit être majeur. Il peut arriver, mais cela reste rare, qu’un bachelier ait besoin d’un prêt étudiant alors qu’il ne passera le cap de la majorité que quelques mois plus tard. "Dans ce cas, il est exceptionnellement possible de consentir un prêt à ses parents pour financer la première année d’études, le temps que leur enfant devienne majeur", indique Julie Selas, responsable parcours et offre crédit chez LCL.
De plus, comme pour n’importe quel autre prêt, la banque vérifie la solvabilité de l’emprunteur et peut demander une caution. Pour les étudiants ne pouvant en disposer, il est possible de faire appel au prêt étudiant garanti par l’Etat via Bpifrance. Il est plafonné à 20 000 euros et distribué par Banque populaire, Caisse d’épargne, CIC, Crédit agricole, Crédit mutuel, La Banque postale, Banque française commerciale océan Indien et Société générale.
Les établissements proposent généralement de débloquer la somme empruntée en plusieurs fois, pour se caler sur le règlement des frais de scolarité annuels. "Nous versons systématiquement les fonds en plusieurs fois pour les prêts supérieurs à 35 000 euros, précise Olivier Morin, membre du directoire de La Banque postale Consumer Finance. C’est dans l’intérêt du client puisqu’il ne règle les intérêts que sur la somme effectivement décaissée." Dans le cas contraire, il est prudent d’isoler la somme sur un compte d’épargne, au sein duquel l’étudiant pourra piocher au fur et à mesure de ses besoins.
Par ailleurs, le souscripteur peut choisir quand il souhaite commencer à rembourser son prêt. Cela peut se faire immédiatement, s’il a des revenus lui permettant de le faire, ou plus tard, dans un délai de cinq ans maximum. Avantage, l’étudiant sera alors entré dans la vie active, et remboursera sa mensualité avec son premier salaire. Mais attention, la durée totale de remboursement du prêt étudiant est souvent plafonnée à dix ans, en incluant le différé.
L’emprunteur choisit entre une franchise partielle, pendant laquelle il règle uniquement les intérêts du crédit mais pas le capital, ou une franchise totale, durant laquelle il ne règle rien. "Mieux vaut opter pour un différé partiel, moins coûteux. De plus, le paiement mensuel des intérêts rappelle qu’on a souscrit à un crédit !", indique Guy Poyen, directeur marketing et marchés du Crédit agricole Ile-de-France. Car un crédit vous engage et doit être remboursé, selon la formule consacrée du Code de la consommation.