Trois tickets seront en jeu pour une qualification aux JO de Paris. Quatre noms se détachent. Alexis Phelut ne figure pas parmi eux, mais espère se mêler à la lutte. A moins d’une place parmi les trois premiers et d’un chrono en moins de 8’15 (minima olympiques), le Cantalien - dont le meilleur temps cette saison est de 8’33”36 et le record personnel est de 8’18”67 - ne participera pas aux Jeux Olympiques, lui qui était à ceux de Tokyo en 2021.
Où vous situez-vous physiquement ?
Honnêtement, je sais que je suis vraiment pas si mal. Bon, à Nice (sa dernière course, le 15 juin, en 8’41”58), j’étais malade, j’avais zéro jus. Mais le but, c’était de courir pour me qualifier aux France via le ranking. Je sais que sur une course de championnat, même si les quatre devant (Bedrani, Gilavert, Miellet, Daru) ont l’air vraiment costauds et plus forts, je peux être dans le coup. Ça me fera du bien de reparticiper aux France après trois ans d’absence. Puis, ça va aussi être cool de courir pour la place et de ne pas se prendre la tête avec le chrono.
Cela signifie moins de pression ?
Je n’ai pas la pression du résultat. Après, si j’y vais, c’est pour faire le meilleur truc possible. Je reste un compétiteur. Même si ça ne s’est pas encore vu dans mes chronos, je suis quand même revenu à un très bon niveau. De plus, les championnats, c’est un format qui me va bien.
Vous avez envie de vous rappeler aux bons souvenirs de la concurrence ?
Oui et non. J’ai surtout envie de me prouver des choses à moi-même plutôt qu’aux autres. Après, si je peux être dans le match, ce sera tant mieux.
À quel type de course vous attendez-vous tactiquement ?
C’est difficile à dire. Dans tous les cas, Alexis Miellet (champion d’Europe au début du mois, ndlr) me paraît imbattable. Que ça aille vite ou lentement, il est capable de répondre. C’est le favori. Je pense que celui qui a le moins bon finish, c’est Daru, donc il sera peut-être obligé de tenter quelque chose de loin.
Personnellement, avez-vous déjà imaginé un schéma de course ?
Non, je m’adapterai. Tout de suite, je n’ai pas le niveau pour faire exactement ce que je veux. Donc l’idée, ce sera de courir intelligemment, d’essayer d’être bien placé pour pouvoir réagir.
L’objectif, c’est donc le top 5 ?
Oui, clairement. Si je finis derrière les quatre qui se battent pour les Jeux, ce ne sera pas si mal. Je suis conscient que je ne suis pas encore au top, mais sur mon expérience, sur mes qualités en championnat, je pense qu’il n’y a pas de raison de ne pas être à leur contact.
Courir à Angers vous rappelle forcément de bons souvenirs, avec le titre de champion de France acquis en 2021 et la qualification pour les Jeux...
Oui, clairement. Ce jour-là, j’ai réalisé la deuxième plus belle course de ma carrière, après celle en séries à Tokyo. C’était une course avec énormément d’enjeux et je l’avais parfaitement bien gérée. Honnêtement, j’avais la sensation qu’il ne pouvait rien m’arriver (chrono en 8’21”22). C’est donc forcément très positif de revenir à cet endroit.
Propos recueillis par Vincent Balmisse