Ancien patient du centre de rééducation de Pionsat suite à son amputation d’un pied, Jonathan Thévenin a trouvé les moyens de vivre à fond sa passion pour les sports malgré son handicap.
La vie de Jonathan Thévenin a basculé un jour morne de 2016, sur le bord d’une route de l’Allier : un camion de 44 t lui a roulé sur le pied accidentellement. Quelques jours plus tard, ce jeune homme de 16 ans n’échappe pas à l’amputation, au-dessus de la cheville gauche. « Je faisais beaucoup de sport à l’époque. Je jouais au handball depuis tout petit. Apprendre que je ne pourrai plus faire de sport, ça m’a fait mal », raconte-t-il aujourd’hui.
S’il ne le percevait pas encore à l’époque, son histoire avec le sport, pourtant, était loin d’être terminée. Et la stature athlétique qu’il présente aujourd’hui, à l’âge de 24 ans, en témoigne. Il est venu raconter son histoire au centre de rééducation de Pionsat, mercredi après-midi, à l’occasion d’une journée « handisport-sport santé » proposée par l’APAJH. C’est ici, à Pionsat, qu’il a fait sa rééducation, qu’il a réappris à marcher après son opération, avec un pied prothétique. Mercredi, les actuels patients du centre ont pu le voir sprinter avec sa lame ou transpirer dans une partie effrénée de rugby-fauteuil.
Témoignage de Jonathan Thévenin, amputé âgé de 24 ans, à l'occasion de la journée "handisport santé" au centre de rééducation de Pionsat
Aux côtés de l’équipe de France« S’il n’y avait pas le sport, je ne sais pas ce que je ferai. J’en ai toujours fait et je n’arrêterai pas d’en faire », sourit le jeune homme.
Il ne cache d’ailleurs pas certaines ambitions en la matière. Il a eu l’occasion de subir des tests de Vichy sous les yeux des recruteurs de l’équipe de France de para-aviron. Aujourd’hui, il a même la possibilité de s’entraîner avec les athlètes et le personnel de cette équipe. « J’ai un bon niveau mais le chemin est encore un peu long pour que je puisse intégrer l’équipe de France », juge-t-il.
Jean-Baptiste Ledys
