Au sommet de la pyramide cycliste, la vue paraît bouchée avec des phénomènes comme Pogacar, Evenepoel, Vingegaard et Roglic, qui évoluent un voire plusieurs crans au-dessus de tous les autres.
David Gaudu, 4e en 2023 et 9e l’an passé, ainsi que Guillaume Martin, 10e en 2023, font partie d’un deuxième rideau, au milieu d’une dizaine d’autres coureurs, capables de viser les places entre 8e et 12e mais guère mieux, d’autant que le premier a été affaibli la semaine dernière par le Covid.
« Pas d’objectif au classement général »Le grimpeur de Groupama-FDJ a de toute façon d’autres objectifs cette année. « On ne se fixe pas d’objectif au classement général », disait-il à l’AFP dès le début du mois. « J’ai envie de courir plus libéré, ajoutait le Breton. J’aurai moins d’équipiers avec moi car l’équipe voudra aussi gagner des étapes, ce n’est plus arrivé depuis 2019 » et la victoire de Thibaut Pinot, aujourd’hui retraité, au sommet du Tourmalet.
« David Gaudu est l’élément central de notre équipe mais les sept autres coureurs sont prêts pour jouer les victoires d’étapes. Romain Grégoire, Valentin Madouas, Lenny Martinez ou encore Stefan Küng trouveront tous des terrains où ils pourront jouer leurs cartes », confirme le directeur sportif, Benoît Vaugrenard.
Le constat vaut aussi pour l’équipe Cofidis de Guillaume Martin qui visera d’abord une victoire d’étape avec le sprinteur Bryan Coquard ou le puncheur Axel Zingle. Principale chance française au général depuis dix ans, Romain Bardet, deuxième en 2016 et troisième l’année suivante, a lui aussi, pour son dernier Tour de France, « envie d’enlever les œillères » et chercher son plaisir dans des coups d’un jour.
Alaphilippe déjà concentré sur les Jeux Olympiques« J’ai cherché pendant dix ans la constance sur le Tour. Maintenant, ça sera vraiment dans une optique de me donner à 105 % un jour, et peut-être me retrouver dans le gruppetto d’autres jours. Parce que je sais ce que mon corps peut donner, le niveau actuel aussi », explique à l’AFP l’Auvergnat de 33 ans, vainqueur de trois étapes sur le Tour.
Évoluant depuis 2021 dans l’équipe néerlandaise DSM, il enregistre cette année le renfort de Warren Barguil qui a, lui, depuis longtemps abandonné l’idée de jouer le général, après deux 10e places en 2017 et 2019. Il visera lui aussi une troisième victoire d’étape sur la Grande Boucle.
L’équipe hype de la saison, Décathlon-AG2R La Mondiale, aligne un leader autrichien pour le général (Felix Gall) et un sprinteur irlandais (Sam Bennett) pour gagner « au moins une étape ».
Mais des baroudeurs-puncheurs comme Nans Peters, Dorian Godon et surtout le nouveau champion de France Paul Lapeira espèrent aussi scorer.
Arkéa-B & B Hotels poursuit le même objectif avec un ancien, le sprinteur Arnaud Démare, et un jeune, Kévin Vauquelin.
Dans les équipes étrangères, en l’absence de Julian Alaphilippe, déjà concentré sur les Jeux olympiques de Paris, Christophe Laporte sera d’abord au soutien de ses leaders Jonas Vingegaard et Wout Van Aert mais pourra peut-être profiter d’une ouverture comme à Cahors en 2022, où il fut l’unique vainqueur d’étape français.
Même topo pour Axel Laurance, champion du monde espoirs, qui roulera pour Jasper Philipsen et Mathieu van der Poel chez Alpecin mais a le potentiel pour lever les bras dès sa première participation.
AFP