La 7e biennale du textile de Clermont-Ferrand explore le thème du jeu dans une émulation créatrice associant cinquante artistes et designers et 32 nationalités.
Le FITE, festival international des textiles extraordinaires, c’est la biennale textile de Clermont-Ferrand. Un événement qui s’ouvre le 2 juillet pour une semaine festive autour du thème "Play" et qui gagne à être connu comme l’expliquent Thomas Leveugle et Charlotte Croissant, commissaires de cette 7e édition.
Présentez-nous le FITE. Qu’est-ce que c’est au juste ?
"Le FITE a été créé pour donner à voir toute la diversité d’un élément qui nous accompagne tout au long de notre vie. On vit et on meurt dans le textile. Partout dans le monde, il suffit de faire 40 km pour trouver une nouvelle matière, une nouvelle technique. Le FITE a vocation à donner à voir le monde contemporain via le textile ,c’est une biennale d’art contemporain. Les années paires, l’évènement se déroule à Clermont-Ferrand, les années impaires dans un pays partenaire. L’an prochain, ce sera le Brésil et dès cette année, nous avons travaillé avec le SESC de Sao Paulo, un service social, économique et culturel important, co-commissaire de "Play" et qui nous a proposé des artistes comme Alex Flemming, exposé au musée Bargoin."
Le textile, ce n’est pas d’ailleurs pas que du tissu, c’est bien plus large.
"Oui, nous reprenons la définition anglo-saxonne d’un « solide souple ». Le public retrouvera du tissage, du tricot, du feutre, du papier, de la vannerie, etc.n Comment s’organise le FITE ? Il y a la semaine festive du 2 au 7 juillet, notre temps fort, et nous jouons les prolongations pour certaines expositions jusqu’en janvier. Cette année, il y en a dix-huit dont "Play" au musée Bargoin et deux installations au MARQ "Effractions" et "Love is all - Play ! Baby", une installation immersive reprenant l’idée d’une piscine olympique. Il y a aussi des ateliers, des visites, des rencontres. Notre programme fait 80 pages ! À chaque fois, on réinvente quelque chose et on anime le territoire."Que verra-t-on dans l’expo "Play" ?
"L’idée était de faire un parallèle avec les JO et d’axer sur le sport et le textile. Très vite, on a élargi à la notion de jeu. On explore les liens entre le textile, le jeu et l’impact des Jeux et du jeu dans notre société et nos manières de se comporter. On a plein de supports textiles différents que les artistes utilisent pour faire passer des messages qui parlent de notre société, du monde contemporain, des défis à relever. On va parler des questions de genre, de la place des réseaux sociaux dans nos comportements et l’image qu’on a des corps…"
Une des particularités du FITE est d’associer des pièces d’artistes contemporains avec les collections patrimoniales textiles du musée Bargoin tel ce kimono de jeune fille, du Japon, au dos duquel est brodé le dessin de balles "témari".
Wooly Walter de Bas Kosters. Photo Noa Thévenin
Au FITE, on aime aussi l’humour. Avec le thème du jeu, développé cette année, il avait toute sa place et le FITE s’est amusé à être dans le décalé et l’absurde. Les silhouettes du Néerlandais Bas Kosters, en attente dans la salle d’études, vont bientôt trouver leur place au sein de l’exposition "Play". Ce styliste touche-à-tout explore l’idée que nous masquons tous notre vrai visage et s’intéresse au voyeur et au regardé.
Rendez-vous. Parade dansée et costumée, ouverte à tous, mardi 2 juillet, de 16 heures à 17 h 30, au départ de Mille formes, 23 rue Fontgiève, arrivée au musée Bargoin, Vernissage de l’expo « Play » à 18 h 30. Programme complet du FITE en cliquant ici.
