La Ressourcerie gaillarde vient d’ouvrir une nouvelle boutique, à deux pas de la rue Gambetta, à Brive (Corrèze) en plus de celle qu'elle possède avenue Pompidou. On vous explique pourquoi...
Après avoir entièrement relooké sa boutique de l’avenue Pompidou, à Brive (Corrèze), en fin d’année 2023, la Ressourcerie gaillarde vient de changer une nouvelle fois de braquet, ces derniers jours, en ouvrant un tout nouvel atelier entièrement dédié au vélo.
Baptisé « À tout vélo », en référence au nom de l’association (À tout venant ressourceries), ce nouveau lieu se situe au 8, rue Labrunie, dans le centre-ville de Brive, à une vingtaine de mètres de la rue Gambetta.
"C'est chouette ce qu'ils ont fait" : découvrez comment la Ressourcerie gaillarde, à Brive, a transformé sa boutique
Pièces d’occasion et repair caféLa boutique, d’une superficie de 70 mètres carrés, propose à la fois des vélos de seconde main, mais aussi des pièces d’occasion récupérées par l’association sur des bicyclettes en trop mauvais état pour pouvoir reprendre la route.
Elle organisera également des repair cafés, comme ceux que l’association anime déjà sur plein d’autres thématiques, pour apprendre aux particuliers à effectuer eux-mêmes l’entretien et les petites réparations de leur vélo (pression des pneus, réglages des freins, etc.).
Cette ouverture s’inscrit dans le projet Guidol’in qui vient d’être lancé sur l’agglo de Brive et la communauté de communes du Terrassonnais (lire plus bas) pour favoriser la pratique du vélo, notamment chez les personnes précaires.
La démarche n’est pas nouvelle du côté de la Ressourcerie puisque « les bonnes semaines, on était déjà à une dizaine de vélos vendus sur la boutique de l’avenue Pompidou », souligne Gabriel Bourrigault, l’encadrant technique d’A tout vélo.
Des vélos autour de 50 euros en moyenneL’idée, avec ce nouvel atelier, est de lui donner plus de visibilité et plus d’élan pour éviter que des vélos qui pourraient encore servir finissent inutilement à la benne. Fidèle à son ADN, l’association applique de tout petits prix. « On est en moyenne sur des vélos autour d’une cinquantaine d’euros, réparés et vérifiés », précise Gabriel Bourrigault, qui y voit un autre avantage pour les gens qui hésitent à franchir le pas : « À ce prix-là, on a moins peur et aussi moins de risques de se le faire voler. »A tout vélo est installé au 8 rue Labrunie, à une vingtaine de mètres de la rue Gambetta, dans le centre-ville de Brive.
Réemploi et emploiComme les deux autres boutiques de la Ressourcerie gaillarde à Brive et Naves, À tout vélo travaille aussi sur un volet social puisque la remise en état des vélos est assurée par un salarié en contrat d’insertion. « Et nous prévoyons de monter rapidement à trois », souligne Gabriel Bourrigault.
L’aspect environnemental, autre pilier de l’association, n’a pas été oublié non plus puisque l’atelier va s’équiper prochainement d’une fontaine de lavage, de manière « à récupérer la moindre goutte d’huile ».
Pratique. L’atelier A tout vélo, 8, rue Labrunie, à Brive, est ouvert les mercredis et samedis de 10 à 18 heures. Il propose des repair cafés, les samedis, de 10 à 13 heures. Renseignements auprès de Gabriel Bourrigault au 06.20.91.87.04 ou par mail : recyclette@ressourceries19.fr
Un des maillons de la chaîne Guidol'in
Le nouvel atelier À tout vélo n’est qu’une des composantes du projet Guidol’in qui vient d’être lancé sur les territoires de l’agglo de Brive et de la communauté de communes du Terrassonnais pour développer les déplacements à vélo dans une double démarche environnementale et sociale.
Guidol’in réunit quatre associations – À tout venant ressourceries, le centre social et culturel Passerelle Vézère haut Périgord noir, Ader mobilité et le Carré solidaire du bassin de Brive – qui ont été lauréates, ensemble, du programme national Tims (Territoires, inclusion, mobilité et sobriété). À la clé, une enveloppe de 400.000 euros sur trois ans pour les aider à financer leurs actions autour des mobilités douces.
Déjà auto-école solidaire, Ader mobilité va, par exemple, devenir vélo-école et mettre également à la location des vélos à assistance électrique pour favoriser l’insertion des personnes vers l’emploi. « L’association en aura douze dès le mois de septembre et s’est donné pour objectif de monter, à terme, à minimum cinquante », explique Ana Silveira, la chargée de mission mobilité douce inclusive de Guidol’in.
De son côté, le chantier d’insertion Carré solidaire va mettre des vélos à disposition de ses salariés et s’engager pour faire la promotion du vélo comme moyen de transport pour les trajets domicile-travail. « Beaucoup de fiches de poste obligent à posséder le permis B, alors qu’on peut tout à fait faire un trajet de moins de 5 km pour aller au travail à vélo. Il ne faut plus que ce soit un frein à l’inclusion dans l’emploi », souligne Ana Silveira.
Quant au centre culturel Passerelle, qui accueille également un chantier d’insertion, il va lui aussi ouvrir un atelier vélo à Thenon, en septembre.
Michaël Nicolas
