Face au risque d’une extrême droite victorieuse au terme des prochaines élections législatives, le monde du rock francophone fait front commun. Dans une tribune réunissant 200 artistes, 66 labels, 34 journalistes et médias, 14 organisations et lieux de musique et 24 attaché·es de presse et managers, musicien·nes et acteur·ices du rock martèlent une maxime simple, mais essentielle : “Le rock emmerde le RN.”
Tout d’abord, car le genre musical, né au carrefour d’identités plurielles, est irrémédiablement opposé aux valeurs de l’extrême droite, comme le rappel les premières lignes de la tribune : “Parce que le rock descend du blues, genre musical issu des chants de travail entonnés par les populations opprimées afro-américaines ; parce que le rock est né de métissages entre blues, rhythm‘n‘blues et country, des musiques noires et blanches, et a fait trembler l’Amérique ségrégationniste ; parce que dès ses débuts, le rock s’est ouvert à des artistes queers tels que Little Richard ou Big Mama Thornton.”
À ce titre, le collectif à l’origine de la tribune et ceux et celles qui y ont souscrit appellent à “faire barrage contre une idéologie allant à l’encontre de tout ce que nous défendons, de tout ce que nous sommes”. Le texte, implacable, a ainsi fédéré un large panel de signataires, allant des journalistes Christophe Conte et Sophie Rosemont à des pontes du rock français comme Skip the Use et Dionysos, en passant We Hate You Please Die et Yael Naim. Pour consulter la liste complète et lire la tribune en question, c’est par ici !