« Il faut un vrai programme de rupture ». Rompre avec le désenchantement des Français et a fortiori des Creusois, « c’est ce que propose le Nouveau Front populaire avec notre proposition de VIe République », souligne Catherine Couturier.
Les problématiques des Français, cette ancienne militante syndicale ne les découvre pas. Celles des Creusois, non plus, ses deux années de députation l’ont conforté sur l’urgence à agir. « Quand on va à la rencontre des citoyens, on entend qu’ils souffrent par rapport à leur situation sociale, des fins de mois difficiles. On me parle beaucoup du niveau des retraites, en particulier des femmes, notamment d’agriculteurs », égraine-t-elle.
À cela s’ajoute « la problématique de la désertification médicale » qui devrait empirer si le RN était élu. « En Creuse, nous avons beaucoup de médecins étrangers qui rendent un énorme service à la population, de spécialistes, de personnels soignants qui ont peur de ce qu’il va se passer ». Une politique discriminatoire « nous ferait perdre de nombreux médecins, dentistes, gynécologues, radiologues, chirurgiens, anesthésistes… »
@ Julie Ho Hoa
À cet enjeu crucial de santé publique s’ajoute celui des services, notamment publics, « détricotés » par la majorité présidentielle. « Il y a aussi des problèmes de mobilité pour les jeunes notamment avec un gros souci de transport collectif sur ce département, d’emploi… »
La liste est longue mais n’effraye pas la députée sortante. « Être députée, c’est être en capacité de pouvoir traiter toutes les problématiques », confie Catherine Couturier pour qui il ne suffit pas de présenter un programme, mais « d’arriver à en présenter l’intégralité dans sa cohérence. » « On est les seuls à avoir un projet économique, social, environnemental, et surtout, les seuls à avoir un programme chiffré, qui tient la route », rappelle la candidate Nouveau Front populaire. « Soutenu et confirmé » par Esther Duflo, prix Nobel d’économie.@Julie Ho Hoa
Les seuls aussi à se pencher de manière proactive sur l’enjeu climatique. « Peut-être que médiatiquement, on l’entend moins, mais notre programme part d’une planification écologique pour pouvoir mettre en œuvre, justement, notre économie à l’échelle du territoire ».
Autrement dit faire venir des entreprises et de l’activité qui s’inscrivent dans un cadre vertueux « où la question environnementale n’est pas sacrifiée à l’économie », favoriser les circuits courts, « produire localement pour pouvoir consommer localement ». « Parce qu’il n’y a pas de mystère, le changement climatique est essentiellement dû à des politiques publiques qui n’ont pas pris en compte ces enjeux du climat ».
Texte & photos : Julie Ho Hoa julie.hohoa@centrefrance.com
