Israël pilonne mardi la bande de Gaza à l’heure où son Premier ministre Benyamin Netanyahou évoque la fin de la phase "intense" des combats avec le Hamas palestinien, et où les craintes d’une "nouvelle escalade" avec le Hezbollah libanais vont croissant. Aux premières heures mardi, la défense civile palestinienne a fait état de 13 morts dans des frappes israéliennes à Gaza-Ville et des témoins de bombardements à Rafah (sud), près de l’Egypte, où Israël a lancé une opération terrestre début mai.
Les infos à retenir
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⇒ Aide humanitaire à Gaza : l’appel de Macron et Abdallah II
⇒ L’armée israélienne annonce la mort d’un otage retenu à Gaza
A Washington, le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken s’est entretenu avec le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant à propos des efforts pour un accord de trêve à Gaza, associé à la libération des otages, mais aussi des tensions au Liban.
Blinken "a souligné l’importance d’éviter une nouvelle escalade du conflit et de parvenir à une solution diplomatique qui permette aux familles israéliennes et libanaises de rentrer chez elles", a indiqué le porte-parole du département d’Etat, Matthew Miller.
Les échanges de tirs ces derniers mois entre l’armée israélienne et le Hezbollah libanais, mouvement islamiste allié du Hamas, armé et financé par l’Iran, ont entraîné le déplacement de dizaines de milliers d’habitants des zones frontalières du sud du Liban et du nord d’Israël.
Le président français Emmanuel Macron et le roi Abdallah II de Jordanie ont appelé lundi Israël à lever toutes les "restrictions" terrestres à l’acheminement de l’aide humanitaire vers Gaza, a indiqué la présidence française dans un communiqué.
Lors d’un déjeuner à l’Elysée, ils ont redit la "nécessité de mettre en place, sans plus de délai, un cessez-le-feu immédiat et durable à Gaza et ont de nouveau appelé à la libération de tous les otages", dont celle de deux Français.
Les familles des personnes tuées lors de l’attaque du Hamas en Israël le 7 octobre ont porté plainte lundi contre l’Unrwa, l’agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens, l’accusant d’avoir contribué à ce massacre sans précédent, selon des documents judiciaires vus par l’AFP.
Considérée par la communauté internationale comme indispensable pour l’aide humanitaire aux Palestiniens depuis des décennies, l’Unrwa est en crise depuis qu’Israël accuse 12 de ses employés d’être impliqués dans cette attaque.
L’armée israélienne et le Forum des familles d’otages ont annoncé lundi le décès d’un soldat bédouin, tué le 7 octobre durant l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël et dont le corps avait été emmené dans la bande de Gaza.
Jusqu’ici présumé otage du Hamas, le sergent-major Mohammad Alatrash, bédouin âgé de 39 ans originaire du village de Moulada (sud d’Israël), "est tombé au combat puis a été retenu en otage par une organisation terroriste", a indiqué l’armée dans un communiqué.
La cheffe de la diplomatie allemande et l’ambassadeur américain en Israël ont appelé lundi une Autorité palestinienne réformée à jouer un rôle clé dans la gouvernance d’après-guerre à Gaza, lors d’une conférence dans la ville israélienne d’Herzliya.
"L’Autorité palestinienne doit faire partie" du "jour d’après" dans la bande de Gaza, a déclaré l’ambassadeur américain Jacob Lew, soulignant le besoin d’une "administration civile" dans le territoire actuellement ravagé par la guerre.
De hauts responsables libanais ont défendu la "réputation" de l’aéroport de Beyrouth lors d’une visite organisée pour la presse et des diplomates lundi pour démentir les informations d’un quotidien britannique selon lequel le Hezbollah y stocke des armes. Le mouvement armé et financé par l’Iran a ouvert un front contre Israël le 8 octobre 2023 en soutien au Hamas palestinien à Gaza.
Dans un article publié en ligne dimanche, The Telegraph a affirmé que le Hezbollah stockait missiles et explosifs iraniens à l’aéroport, au sud de la capitale, dans une zone où le Hezbollah est prépondérant.
Le bureau de l’AFP à Gaza, gravement endommagé le 2 novembre 2023 par une frappe, a probablement été touché par des tirs de char israélien, selon une enquête menée par l’AFP et plusieurs médias internationaux, publiée mardi.
Une cinquantaine de journalistes de 13 organisations, dont le Guardian, Der Spiegel, Le Monde ou encore l’organisation de presse arabe ARIJ, ont enquêté pendant quatre mois sous l’égide de Forbidden Stories, réseau international de journalistes spécialisé dans l’investigation.