La ville d’Hemingway marque à la fois la fin des Keys et le début des Caraïbes. Une destination fantasque et désuète qui fait partie pleinement de la mythologie américaine.
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Une gigantesque bitte d’amarrage symbolise le point le plus sud des États-Unis. Elle sert de second plan à des millions de selfies chaque année © AdobeStock[/caption]
Si vous arrivez à
Key West par l’
US 1, votre déception risque d’être grande. Les abords de la ville la plus sud des États-Unis ne sont qu’une succession ininterrompue de motels et de bungalows sans âme. L’impression est beaucoup plus positive en venant de la mer.
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Duval Street et ses maisons colorées de type caribéen est l’âme de Key West. Rien n’aurait changé depuis les années 30. © AdobeStock[/caption]
La
Conch Marina qui accueille pour la nuit les plaisanciers de passage vous projette tout de suite dans l’ambiance particulière de
Key West. La marina est construite tout en bois, dans le même style que l’
Historic Seaport qui est juste à côté. On a le sentiment parfois d’être plongé dans les décors de Pirates des Caraïbes avec ce labyrinthe de pontons parfois brinquebalants entourés de terrasses de bars à bière et de magasins de pêche qui semblent hors d’âge.
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Les quais de Conch Harbor à Key West. C’est la marina la plus centrale, au contact de l’Historic Seaport et à 10 minutes à pied de Duval Street. © V. Pelagalli[/caption]
Il y a, c’est sûr, un côté Disneyland à Key West, et il n’est pas toujours facile de distinguer l’authentique de la copie.
On retrouve malgré tout un charme et une décontraction sympathique hérités des années hyppies. La petite cité ne vit aujourd’hui que du tourisme. Elle est un point de ralliement des étudiants américains qui s’y retrouvent au printemps pour des «
spring breaks » endiablés. Les bars de
Duval Street qui diffusent de la musique live sont alors pris d’assaut.
Le
Sloppy Joe’s est celui qu’il ne faut manquer en aucun cas.
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Sloppy Joe’s est depuis plusieurs générations le bar à musique incontournable de Key West © V. Pelagalli[/caption]
La légende veut que dans les années 30, Papa
Hemingway venait s’y enivrer tous les weekends après une sortie de pêche au gros à bord de
Pilar. Quelques photos encadrées près du bar semblent l’attester.
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Presque un siècle après, l’écrivain est partout dans la ville. Son effigie se retrouve dans les vitrines des boutiques de souvenir, les mugs et les teeshirts.
Sloopy Joe’s bar organise chaque 21 juillet un concours de sosie à l’occasion de son anniversaire.
Pour les véritables amoureux de l’oeuvre d’Hemingway, rien ne vaut un détour par sa maison de style colonial qui a été transformée en musée sanctuaire. C'est ici qu'il a écrit ses plus beaux romans, de l'Adieu aux armes à
Pour qui sonne le glas en passant par
Mort dans l'après-midi.
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