Une annonce de mise en vente vue sur un site internet et une discussion qui s’en est suivie lors d’un repas entre parents et fils.Et voilà comment la famille Novais se retrouve propriétaire depuis début juin de l’hôtel Le Royal, avenue Victor-Hugo, à Tulle.Cette acquisition signe l’amorce d’une nouvelle ère pour cet établissement créé en 1962 (voir par ailleurs). « Nous reprenons l’activité hôtelière en y ajoutant de nouveaux services », explique Jérémy Novais, co-gérant avec son frère Cédric de la SAS propriétaire des lieux dont leurs parents Robert et Fernande sont actionnaires.Reste qu’avant d’ouvrir à nouveau ses portes aux clients, l’hôtel va subir une rénovation de fond en comble. « En fait, nous ne gardons que les murs et nous repartons de zéro en refaisant la plomberie, l’électricité et le chauffage et en changeant les sanitaires, les fenêtres, le mobilier et l’électroménager », détaille Jérémy Novais.
Diversifier l'offreEn plus des treize chambres dont trois seront accessibles aux personnes à mobilité réduite grâce à l’installation d’un ascenseur, les nouveaux propriétaires ont décidé de créer trois appart’hôtels (deux de 80 m2 et un de 50 m2) et une salle de réception de 80 m2, histoire de diversifier leur offre.Côté services, l’hôtel proposera un parking de six places où seront disponibles deux bornes de recharge pour les véhicules électriques et un garage pour les deux-roues.« Nous avons prévu d’aménager la terrasse pour l’ouvrir aux clients lors des beaux jours et d’agrandir la salle des petits-déjeuners où les clients pourront aussi venir se poser au cours de la journée. Nous gardons également l’activité bar pour nos clients puisque l’hôtel dispose d’une licence IV », explique Cédric Novais.
Un hôtel connectéL’objectif affiché par les nouveaux propriétaires est un classement 3 étoiles +. « Nous allons le référencer sur tous les sites de réservations ce qui n’était pas le cas avant », précise Robert Novais.« Nous voulons en faire un hôtel connecté avec la possibilité pour des clients qui arrivent par exemple en fin de soirée de réserver directement en ligne, si une chambre est disponible bien évidemment, et de pouvoir accéder à l’établissement par un digicode », complète Cédric Novais.Pour faire tourner l’établissement, les propriétaires prévoient l’embauche de deux salariés et de prendre des apprentis... Et se projette un peu plus loin en envisageant de proposer des services de location de vélo et de voiturier à la demande « pour acheminer des clients de la gare, de l’aéroport de Brive ou même des arrêts flexibus. Notre but n’étant pas non plus de faire de la concurrence aux taxis », indique Jérémy Novais.
Toutes les chambres seront refaites et disposeront d'un mobilier moderne.Le présent, lui, concerne la rénovation du bâtiment. L’hôtel entièrement vidé, le chantier de rénovation débute cette semaine. Le coût total des travaux se monte à environ 500.000 € pour une ouverture au public prévue au plus tôt au mois de janvier 2025.À travers l’Opération programmée d’amélioration de l’habitat (OPAH), les propriétaires ont bénéficié de subventions pour le ravalement de la façade.« Nous avons été bien aidés par la Ville de Tulle et son manager du centre-ville, Cédric Beaussonie et par Tulle Agglo. Nous avons ainsi candidaté pour le Feder (Fonds européen de développement régional) à hauteur de 50 % des travaux en espérant une réponse positive », se félicite Jérémy Novais qui salue également Serge Majounie, l’ancien propriétaire, « qui nous donne de bons tuyaux ».
Si « le partenariat public a bien fonctionné », Jérémy Novais regrette « la frilosité des banques qui pour certaines n’ont même pas pris la peine d’étudier notre dossier alors qu’il y a une vraie demande hôtelière sur Tulle ».Pas de quoi freiner l’enthousiasme et la détermination de la famille Novais d’ouvrir une nouvelle page de l’histoire du Royal « en espérant qu’elle dure aussi longtemps que l’ancienne ».
Frédéric Rabiller
Photos Agnès Gaudin
